28.11.19 10:20

DEATH WOLF - "IV: Come the Dark"

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Nous retrouvons les grands fans des Misfits qui sévissaient jadis au sein de Devils Whorehouse. Puis, il y a 8 ans, ils ont pris leur propre envol pour laisser libre cours à leur propre expression créatrice. On peut dire que le quatuor de Norrköping est productif puisqu’il s’agit déjà de leur 4e opus. Les premiers albums du groupe avaient laissé un sentiment très mitigé dans la presse spécialisée francophone. Leur travail était vu comme irrégulier et le chant était pointé comme n’étant pas au top.  Sur le troisième album, une amélioration était perceptible, n’en déplaise aux détracteurs. J’avoue que je n’étais pas très emballé de plonger sur cette œuvre nouvelle, empli d’a priori. Bien mal m’en a pris, car quelques écoutes plus tard, je dois avouer qu’il y a sérieuse évolution. C’est le meilleur album que les Suédois nous ont pondu et qui présente manifestement des signes évidents d’une maturité créatrice. Cette fois, sur les 11 titres, j’ai perçu nettement plus de cohérence entre les morceaux, suivant un certain fil conducteur assez Heavy doomesque et présentant des traces de bon vieux thrash. En dehors du superbe « He Who Hates », le punk semble avoir été écarté et franchement, tant mieux, car nous voyons enfin le trésor qui était caché dans l’âme des artistes. La mélodie est présente, la puissance est dosée avec intelligence. Le chant de Valentin m’a ici davantage convaincu. « Edge of the Wood » suinte l’essence de Slayer tout en préservant la griffe, désormais bien présente de Death Wolf. « Empower The Flame » et « The Sword » campent dans le thrash old school tout en parvenant à caresser l’efficacité des brillants Channel Zero à la période « Black Fuel ». À l’écoute du fabuleux « Funeral Pyre », nous plongeons dans un superbe doom tout en ayant à l’esprit le spectre de Paradise Lost.  « The Executioners Song » va nous amener dans les fondements du bon vieux heavy Doom qui se téléporte dans la modernité par l’énergie du chant. Les Suédois savent aussi composer un hit typé rock survitaminé et le démontrent aisément avec le bien agréable « Speak Through Fire ». « Serpents Hall » me scotche tant il m’emmène dans un univers proche de  Type O Negative, tout comme le très langoureux « Conquerors Dance ». Ma foi, cet album est plus que correct et risque fort de changer le prisme de la considération francophone à l’égard de Death Wolf. À mon sens, cet opus est un sérieux tremplin vers une reconnaissance méritée. Comme quoi, le travail finit toujours par payer. Bravo Death Wolf.

Informations supplémentaires

  • Points: 4/5
  • Genre: Heavy metal polymorphique
  • Pays: Suède
  • Maison de disque: Blooddawn Productions
  • Date de sortie: 10.12.19
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