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14.11.21 13:23

Park Rock Festival

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Tous les festivals rock sont en Flandres ! Tous !? Non ! Il existe dans nos contrées, un festival rock, géré par des passionnés, qui ne demande qu'à ravir vos yeux et vos oreilles. Sa potion magique :  c'est vous et votre motivation ! C'est pour cette raison que le Park Rock Festival a créé la "Winter Edition" les 11 et 12 décembre de cette année. Nicolas Sand, organisateur, va nous accompagner pour un petit tour du propriétaire.

Comment est né le Park Rock Festival ? Il a été créé par des jeunes de l’entité de Saint-Ghislain qui voulaient faire un festival dans le parc. Ça a commencé par un petit truc genre boy-scout et d’année en année ça a grandi. En ce qui me concerne, j’ai repris le festival pour la 15e édition en 2018, puis la 16e. Pour la 17e édition en 2020, ça a été annulé à cause du COVID, rebelote cette année et donc la 17e édition devrait avoir lieu en 2022 si tout va bien. L’idée de faire une édition d’hiver était déjà dans les cartons et on s’est dit que tant qu’à attendre un an pour la faire, autant la faire maintenant. On profite d’un subside qu’on a reçu pour l’annulation du festival pour la deuxième année consécutive. Subside qui était donné si on faisait un festival à jauge réduite, répondant aux conditions sanitaires et donc nous voilà !

Le concept de Winter Edition va perdurer ? Nous, on aimerait bien ! On va voir comment se passera cette première édition et comment réagira la commune même si avec Rock Nation, ils nous font confiance. L’idée est en effet d’avoir un Park Rock Winter et un Park Rock Summer.

La structure du festival est toujours la même: un premier jour de tribute bands et un deuxième jour de groupes originaux ? Avant c’était une journée et ce n’était que de la compo. L’organisateur mélangeait beaucoup de styles différents : du death au blues en passant par de la pop et du reggae. Il y avait vraiment de tout. Quand on a repris le festival avec Rock Nation, notre volonté, car on avait remarqué que la commune n’aimait pas trop les “extrêmes”, était de les gommer et de garder un festival rock, d’où le nom. On va essayer de développer la fréquentation qui a toujours plafonné entre 800 et 1200 personnes. L’idée est d’atteindre un premier palier à 1500 et puis 2000 et donc de le faire grandir. Pour que ce soit efficace, je sais que le tribute marche toujours bien et a franchement la cote. Je me suis donc dit pourquoi ne pas profiter de l’infrastructure, qui coûte quand même bonbon, une soirée de plus et faire la veille une soirée tribute. Attention, il s’agit de tributes, ce sont des groupes hommage et pas des groupes cover généralistes qui font du Claude François et du Deep Purple dans le même set....et un Johnny ! (rires) Cette structure a bien fonctionné les deux premières années et on attend avec impatience de faire l’édition suivante sous la bannière Rock Nation. On a d’ailleurs utilisé le même concept pour la Winter Edition parce qu’on sait que ça marche. On va continuer un petit peu avec cette formule, mais je ne te cache pas que, comme on a surnommé ça le “Park Rock Legends Tribute Night”, j’ai déjà dans l’idée de garder le “Park Rock Legends”, mais de supprimer “Tribute Night” et de ne faire venir que des “Legends“ du rock comme Thunder, Bad Company. Un peu comme a fait le Golden Age Festival à Liège. On aurait donc un jour de légendes du rock au sens large et le Park Rock Festival pour les découvertes et les groupes actuels. Voilà un peu l’idée que l’on voudrait développer, mais on va déjà reprendre là où l’on s’est arrêté, même un peu en arrière, puisque pour la Winter Edition on parle d’une jauge de 300 places par jour seulement.

Tu nous as parlé de l’agence Rock Nation, dois-je comprendre que beaucoup de groupes viennent de là ? On a placé évidemment quelques groupes comme tout agent organisateur, mais on a toujours essayé de garder une parité entre les groupes Rock Nation et les autres. Ce n’est pas le Park Rock Nation Festival. Pour l’édition hivernale, par exemple, pour les tributes c’est vrai qu’ils sont quasi tous dans l’agence sauf un, mais pour les compos il n’y en a que deux. C’est aléatoire et notre but n’est pas de faire repasser tous les ans les mêmes groupes.

Comment définirais-tu le Park Rock ? Quelle serait sa particularité ? L’environnement : c'est un très beau parc ! Quand tu es dedans, tu te sens bien et un festival pour moi c’est ça : c’est une atmosphère et il faut s’y sentir bien. La particularité c’est qu’en gommant certains trucs, on veut rester un festival rock à tout prix. On a l’impression que tous les festivals de rock comme Dour, Les Ardentes sont devenus des festivals électro-rap enfin tout ce qui est à la mode. Y’a plus beaucoup de festivals de rock généraliste. Il y a du hard, du metal, de l’extrême, mais ce n’est pas la même chose et j’ai envie de garder cette spécificité-là. Si je pouvais faire monter Little Richard, je le ferais ; pour montrer que le rock est parti de fous furieux comme ça. Je pourrais parler des développements que l’on essaye de faire : des animations pour enfants, faire travailler des artistes locaux, faire des expos. On n’a pas encore eu le temps de faire tout ce que l’on voulait, on a eu que 2 éditions jusqu’à présent. Mais on a déjà fait un atelier de lutherie sauvage pour les enfants : avec un bout de bois et de la corde, ils faisaient une harpe, avec des capsules un tambourin! C’est un festival familial un peu comme l’on fait avec la salle Zik Zak. Donc pour résumer : familial, rock et bel endroit !

La dernière question c’est une carte blanche qui t’es offerte pour un sujet non abordé, mais dont tu voudrais parler. Ça peut paraître bateau, mais je trouve important de le souligner. Je t’ai parlé de la ville de Saint-Ghislain depuis le début, le Bourgmestre Daniel Olivier, soutient ce festival. La commune nous subsidie de manière conséquente pour un festival de village. Je trouve ça assez rare pour le souligner et d’avoir tous ces gens du Bourgmestre, des Échevins jusqu’aux ouvriers qui s’occupent de l’électricité ou du transport qui se dévouent pour le festival, c’est impressionnant. Je ne suis pas pour ce genre de message, mais je suis à chaque fois ébahi par ce soutien et cette énergie. La première année de notre reprise, le Bourgmestre voulait que l’on garde un concours musical, j’étais pas trop pour parce que pour le concours t’as que les musiciens , leurs potes et leurs familles dans la salle. On faisait ça en intérieur et il faisait 35° dehors. Le bourgmestre qui avait déjà un certain âge, est resté du début à la fin assis dans la salle malgré la chaleur pour regarder tous les groupes. C’est pour bien montrer à quel point il soutient ce festival et une commune qui soutient le rock mérite qu'on le souligne !

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