Un petit EP de quatre titres et il fait bien son travail ! C’est clair, il donne envie. Sur ces quatre morceaux, trois sont des versions live. « Renegades », la seule chanson enregistrée en studio, démarre doucement puis repart avec une bonne batterie qui reste un élément bien marqué sur le reste de l’EP. Ensuite viennent les versions live. Elles aussi, elles donnent envie.
Au niveau technique, le tout tient la route et il n’y a pas d’accroc. Le chant est bien maîtrisé et l’arrivée du chanteur est une bonne surprise. De plus, les deux voix se mélangent bien, amenant un changement appréciable. Les petits arrangements musicaux supplémentaires justifient l’appellation Symphonic Metal et permettent de rester d’accrocher. Grâce à ça, le groupe évite les redondances.
Il y a un peu plus d’un an, le monde du power metal mélodique se prenait en pleine tronche une avalanche nommée « Prophecy of Ragnarök », déversée par 8 frères du metal. Personne n’avait vu cette ascension fulgurante arriver. C’est dire si les Suédois étaient attendus au tournant avec leur deuxième opus. Et cela n’aura pas tardé, car voilà aujourd’hui « Emblas Saga », treize compositions tout droit sorties du territoire d’Odin. L’effet de surprise n’est plus de mise et l’on se retrouve avec un bon album de power mélodique. Les morceaux sont bien pensés, les arrangements bien placés et la thématique sous forme de concept album aux gloires d’Odin fonctionnent à la perfection. Brothers of Metal réussit encore à nous faire naviguer dans leur conte en incorporant des narrations et des éléments tirés du pagan et folk. « Emblas saga » se veut être la suite logique de « Prophecy … » et de toute aussi bonne facture. Reste à savoir si, effet de surprise en moins, le résultat escompté par les Suédois sera le même.
Unstoppable est un combo de la région de Lyon qui nous propose un ep éponyme composé de trois titres. Malgré plusieurs tentatives, je ne suis pas parvenu à écouter ce skeud une seule fois dans son entièreté. Car malgré un niveau des zicos plus qu’honorables et une envie de diversifier son heavy thrash avec du hard rock (« Hammer of light »), des éléments funky (« Rock ‘n beer »), deux gros points noirs sont à retirer de cet album. Tout d’abord des morceaux trop longs qui viennent pomper l’envie de vouloir aller jusqu’au bout. Et ensuite, un chant très limite, clairement en dessous du niveau des musiciens, et qui provoque un effet révulsif tout au long de l’écoute de ce ep. Au final, ce ep éponyme parait plutôt « stoppable » que « Unstoppable ».
Après deux Eps et deux albums, Evil Invaders s’offre son premier live. Enregistré at home, à Anvers, il est riche de 16 titres, dont sept des neuf de son dernier disque en date "Feed me violence", et agrémenté d’un DVD.
La musique, l’artwork et le look des gaillards invitent à un voyage au cœur des eighties. Les cours de thrash – de l’école Bay Area en général et du professeur débutant Metallica en particulier – et les leçons de la NWOBHM – de maître Maiden en tête comme sur "Stairway to Insanity" et plus encore "Master of Illusion "mais aussi du vénérable Venom dont le "Witching Hour" est solidement repris – sont assimilés. Les Belges balancent à toute allure des riffs qui donnent immédiatement envie de taper du pied (le bien construit "Feed me violence", "Fast, Loud ‘N’Rude" dont le titre résume bien la philosophie du groupe, le jouissif "Raising Hell") et des solos qui imposent une séance d’air-guitar, couplée à un headbanging frénétique. Le chanteur passe allègrement d’une voix claire à des grognements sans jamais renoncer à un hurlement aigu. Le tempo ralentit parfois, la musique s’alourdit un temps – l’excellent "Broken Dreams in Isolation" aux multiples facettes – mais la vitesse reste maîtresse du jeu, en équilibre entre violence et mélodie. Ce live intense, gorgé d’énergie, donne envie de voir Evil Invaders sur scène : mission remplie !
Un premier album pour ce groupe qui se laisse écouter. Le côté death est assumé de bout en bout et il n’y a pas de changement de style ou de surprise à un moment incongru. Ce qui fait que les chansons défilent sans qu’une seule me marque réellement. Tout reste dans la même veine sauf pour l’instrumentale « The Rain » qui allie orage et ambiance mystérieuse. Au niveau de la durée, le disque est assez court ou, en tout cas, donne cette impression. Tout ça n’empêche pas de passer un bon moment même si le CD risque de ne pas marquer les esprits. C’est le genre de disque qu’on range après écoute, qu’on oublie, mais qui fait plaisir lorsqu’on retombe dessus par hasard. En conclusion, je n’ai pas grand-chose à dire car « Empyreal Vault » me semble ni plus ni mauvais que simplement bon.
Aleister… ce nom ne vous dira probablement rien, et c’est pourant en 1987 que le groupe s’est formé. Et c’est dix-sept ans après la sortie de son premier album « Tribal tech » que le combo de Thiancourt nous propose aujourd’hui son nouvel opus : « No way out ». Aleister se promène sur la sphère thrash metal et nous le propose dans tous ses états : basique, lourd et puissant sur « I grow », plutôt heavy comme sur « Slave ». Le groupe incorpore des influences dirty rock n roll notamment dans l’intro de « Primary » qui n’est pas sans nous rappeler le mythique « Sacrifice » de Motörhead. À noter également un certain sens du riff direct et puissant rappelant le Hxc metal d’un Pro-pain sur les morceaux tels que « Bastard 2.0 » et « I feel myself ». En fait, Aleister ne fait pas dans la dentelle et nous martèle les oreilles en proposant un Thrash metal brutal, lourd, puissant et incisif, doté d’une production puissante. « No way out » est un album de très bonne qualité, mais qui aurait été encore mieux si les deux premiers morceaux avaient été retirés, afin d’éviter une trop grosse redondance du style. Cet album est fait pour se déglinguer le cerveau et headbanguer à souhait.
Groupe à la carrière aussi longue que remarquable, Pretty Maids sort depuis 1981 des albums de belle facture. Malgré son âge désormais vénérable, le groupe danois ne faiblit pas et, dans la lignée de ses dernières solides productions, offre un nouveau bijou avec "Undress your madness". Les compositions de la paire Atkins, vocaliste qui passe de l’agressivité à la douceur comme personne, Hammer, guitariste au talent délicat, reste fidèle au style du groupe. "Notre intention avec cet album n'était pas différente de tout autre album que nous avons fait", admet le gratteux.
Après une intro digne d’un film d’horreur, mélodie et violence se conjuguent dès le premier titre, l’excellent single "Serpentine", au refrain magique – comme celui de "Runaway World". En dix chansons, l’auditeur est promené de caresses FM ("Runaway World" et "Shadowlands" accrocheurs en diable) en uppercuts teigneux (le rapide "If You Want Peace (Prepare For War)", "Undress your Madness" et sa construction en crescendo) aussitôt soignés par une ballade en guise de baume apaisant ("Strengh Of A Rose" aux délicats passages acoustiques ou "Will you still kiss me (If I see you in Heaven")). Du travail d’orfèvre… qui donne envie de voir ce groupe vivre encore longtemps, très longtemps, malgré le cancer contre lequel doit se battre Ronnie Atkins.
Se lancer dans le heavy à l’heure actuelle est soit un pari un peu fou, soit le projet de vrais passionnés. On serait bien tenté de prétendre que Turbokill fait les deux ! Il serait sans doute illusoire de chercher encore de la nouveauté dans un genre si surchargé, et le groupe ne s’en encombre pas (y compris jusque dans le line-up classique : une guitare rythmique et des vocals indépendante du lead guitariste !). Et ce n’est pas plus mal : l’album se révèle aussi fun que sympa, ne dérogeant certes pas aux codes, mais les appliquant avec justesse, précision et talent. Le titre éponyme donne une patate monstre, tant par sa rapidité et un refrain honteusement entraînant. Le morceau suivant, « War Thunder » est encore plus véloce et décape par l’adrénaline pure proposée tout du long de ses quatre minutes. « Pulse of the Swarm » se veut plus lourd et cru, presque groovy dans les guitares… et clairement martial pour la batterie ! La grande force (et principal plaisir) de la musique de Turbokill c’est justement de puiser dans toutes les caractéristiques du genre pour nous livrer une sorte de « best-of » de tout ce qui s’est fait de mieux. En cette période d’amour inconditionnel pour les 80s, c’est de rigueur ! Et quand on entend « Turbokill » (le morceau !), semblant tout droit sortir du dernier album de Judas Priest, on se dit que c’est de toute façon un genre condamné à répéter son âge d’or… Pour le meilleur comme pour le pire ! En tout cas, pour un premier album, Turbokill s’en sort impeccablement. À voir s’ils vont poursuivre la route de l’hommage assumé ou creuser leur propre style. Quoiqu’il en soit, le produit fini demeure fort sympathique et atteste de tout l’amour du quintette pour ce genre, épique et mélodieux comme il se doit.
Shibalba a toujours proposé une musique très particulière et peu commune. C’est ça qui fonctionne avec ce groupe : ce côté assumé jusqu’au bout. Après, les auditeurs aiment ou détestent. Ce trip spécial ne touche, à mon avis, pas la majorité des gens. Le groupe n’est donc pas à son coup d’essai. J’ai découvert cette formation grâce à l’album « Psychostasis – Death of Khat » et j’étais très enthousiaste d’en découvrir un autre. Mais, je ne suis absolument pas rentré dedans. Il m’a semblé beaucoup moins envoûtant et prenant. En plus, il y a un aspect répétitif. À certains moments, la sauce prenait, mais ça ne durait pas. Ce qui m’a donné envie de zapper à plusieurs reprises pour voir si c’était meilleur ailleurs. Les deux derniers titres passaient mieux et m’ont semblé prenants. Au moins, le CD se termine sur une note positive. Bref, ce fut majoritairement une déception pour ce coup-ci même si l’originalité reste appréciable.
L'Italie n'est pas forcément très réputée pour ses groupes de Metal, hormis évidemment Lacuna Coil et Fleshgod Apocalypse. Pourtant la scène underground de ce si beau pays compte bon nombre de groupes intéressants comme Voltumna, qui livre son dernier méfait en cette fin d'année 2019, "Ciclope". Au menu de ce brûlot, 10 titres de Black Metal traditionnel, qui ne s'encombrent ni de palabres, ni de superflus. Voltumna va droit à l'essentiel en distillant sa musique de manière sèche et crue sans pour autant rester dans le minimalisme. Rapide, puissant, occulte, "Ciclope" s'exprime aussi bien en anglais qu'en italien, le tout entre accélérations fulgurantes ("La Furia Dei Ciclopi") et passages plus atmosphériques ("Divine Bloodline") où les solos de guitares et nappes de claviers donnent de la profondeur à l'ensemble. Pour sûr, "Ciclope" ne fait pas dans le détail, mais répond à ce qu'on attend de lui : un album de Black Metal froid, direct, diversifié, qui dégage énormément de personnalité. Si vous êtes fans du bon vieux Black qu'on faisait jadis au début des années 90, il se pourrait bien que cette nouvelle œuvre de Voltumna vous plaise, en tout cas chez Metal'Art, on l'apprécie énormément.
Il est parfois intéressant de quitter sa zone de confort, en l’occurrence pour votre serviteur, celle du monde du Black metal, pour se pencher dans d’autres univers. J’avoue que c’est le nom du groupe qui a éveillé ma curiosité. Au diable mes attentes de riffs acérés, de chant torturé et des autres joyeusetés que nous pouvons trouver dans le monde de l’art noir. Ainsi ce jeune quatuor de 3 ans d’âge a opté pour se faire baptiser « L’élément sombre ». Cela prêterait à sourire surtout que les artistes évoluent dans le genre assez lumineux qu’est le power métal symphonique. Dès l’écoute de leur production, « Not Your Monster » me plonge dans le magistral univers onirique de Nightwish et en particulier dans son fabuleux « Imaginaerum ». Toutefois, il y a bien une sérieuse particularité venant du chant d’Anette Olzon. Le timbre envoûtant de son chant lyrique est bien prégnant et là, rien d’anormal… mais la dame nous offre, à elle seule, un second voyage… car elle nous transporte dans le monde de la Pop et là, c’est une autre image qui s’impose à l’esprit… le spectre d’une Madonna plane… Intégrer de la pop dans une base métallique diluée, serait-ce là l’élément sombre ? Non, du tout, cela a déjà été fait dans la grande histoire du métal et ma foi, sur l’ensemble des titres qui se suivent de manière naturelle, cela passe bien… et pire encore, cela transcende la matière première des musiciens. Le superbe « Songs The Night Sings », le plus sobre « Silence Between The Words », le plus épique « Pills On My Pillow » passeraient à merveille sur des radios FM courantes. Mais ne serait-ce pas là la petite partie d’ombre ? L’art des Finlandais à aller chercher Monsieur et Madame tout le monde pour les inviter à découvrir l’univers métal, quitte à adoucir les angles. Le groupe peut aussi offrir un moment de recueillement et le très agréable morceau qu’est « To Whatever End » parviendra aisément à apaiser les plus grands stressés de cette vie bien loin d’être fleuve tranquille. Je vois déjà les plus exigeants qui se diront, encore un groupe qui se joue le processus de starisation en injectant de la pop… non, c’est bien plus subtil ici… « The Pallbearer Walks Alone » montre que le métal n’est pas abandonné, loin s’en faut… les artistes portent dans leur propre nature cette propension à fusionner les 2 courants majeurs et de manière tout à fait naturelle. Si doute il y a, il sera vite dissipé sur le très beau morceau « If I Had a Heart ». Enfin, cerise sur le gâteau, le très profond « I Have To Go » à l’âme teintée de Jazzy. Globalement, un bon travail permettant d’assurer le rayonnement d’un genre musical dynamisant vers une plus grande audience. Pourquoi pas ? D’autant plus que ce n’est pas mal du tout.
Un nom de groupe énigmatique sortant un album-concept au nom limpide. Un quatuor venu d’Italie qui nous délivre pour ce second opus un concentré de post-punk, de hardcore et une bonne dose de screamo… Tout un programme donc, et un bon melting pot comme on apprécierait en voir davantage. Focalisés sur « la futilité de l’existence » (selon les dires du groupe et comme le nom de l’EP le laisse présager), les titres sont au moins aussi équivoques : « Void and Pain », « Faded Colors » … Aucun doute : les thèmes abordés seront plutôt mélancoliques et sombres. Mais c’est parfaitement contrebalancé par la voix de Davide Giaccaria : à la fois juvénile et surprenamment puissante. Ce contraste est d’autant plus réussi que les instrus n’hésitent pas à balancer de la distorsion ou une batterie aussi soutenue que marquée. Notamment sur la fantastique intro de « Counterpoison » (qu’on aurait presque voulu plus longue… mais serait-ce bien raisonnable ?). Autre prouesse instrumentale sur le bridge de Mountains : précédé par un (trop court !) solo de batterie totalement fou de Marco Mei, il nous délivre ensuite une salve de gros riffs qui collent au corps, rapidement rejoint par les vocals hargneux de Davide. Si on a souvent du hardcore une image testostéronée et violente, la musique de JX Arket est plus fragile, plus sensible. Cela ne plaira pas forcément aux afficionados les plus brutasses, mais comme entrée en matière ou simple praline tragique, le jeune groupe fait très bien le taf. Hâte d’en découvrir davantage !
Comment dire qu’avec un tel pedigree pour chacun des membres du groupe, sortir un tel album laisse forcément un petit goût amer dans les oreilles. Passons outre la pochette (qui on l’espère, est emprunte d’autodérision) et concentrons-nous sur le nœud du problème : l’album est creux, l’album est plat, l’album n’a rien de spécial. Que les thèmes abordés choisissent de cracher sur la religion et la guerre ne pose aucun souci : cela relève pratiquement du folklore thrash, au même titre que les riffs agressifs ou l’abus de la double grosse caisse. Non ce qui pose problème, c’est d’avoir un tel bagage et de proposer des morceaux si insipides. Jamais à jeter, mais jamais vraiment bon non plus, les morceaux défilent sans que l’on ait vraiment envie d’y retourner. On headbang mollement sur des compositions assez peu inspirées, parfois sauvées par des textes incisifs qui n’hésitent pas à donner des coups là où ça fait mal (notamment « Blackend Cloth », critique acerbe de la pédophilie dans l’Église). En revanche, certains morceaux nous plongent vraiment dans l’incompréhension. Pourquoi « Angels and Demons » se pose comme une balade à la limite du Glam par exemple ? « 18 oz of Chrome » en revanche, est franchement pas mal et propose quelques bonnes idées… Mais il est beaucoup trop long, et finit par devenir répétitif au fil de ses sept minutes. Les morceaux de plus de trois minutes réussissent rarement au Thrash pur, et Wreck-Defy en fait les frais. S’il s’agissait du premier album un peu bancal de jeunes zickos, le bilan serait plus clément. Mais avec Greg Christian à la basse et Alex Marquez à la batterie, le jugement mérite plus de sévérité. Même pas digne d’être une curiosité, on ne garde qu’un album fade.
Deuxième album pour la jeune entité nous venant du Colorado. Mais quel étrange paradoxe que d’opter pour un titre évoquant le caractère saprophyte reposant sur la capacité d’ingérer de la matière organique dite « morte » surtout lorsque les artistes ont opté pour une plante bien vivace !!! C’est justement là toute la finesse de ces métalleux qui, mine de rien, remettent solidement en question la finitude qui fait si peur à l’être humain. Plus qu’un débat métaphysique, c’est, je pense, dans la mystique magique issue de la nuit des temps, que plonge Helleborus pour baliser son univers. La pochette nous plonge entre l’art de la divination chaldéenne à travers des symboles évoquant la vinification normale et celle de la création du poison ou d’un tout autre filtre... L’idée de transformation de l’âme n’est pas lointaine dans cette gnose déiste. Au niveau de leur univers musical, justement, les Américains parviennent à créer une musique puissante, sérieuse surfant sur le fil de deux frontières jouxtant le monde mélodique et celle du monde plus symphonique. Sur les 9 titres de ce bien bel opus, pas de fioritures pompeuses telles que nous pouvons trouver parmi les plus grands groupes mondiaux du sous-genre. Plongez dans ce superbe morceau qu’est « Juniper Shrine » et vous ressentirez d’emblée que le groupe n’est pas là pour jouer dans le second degré. La mort, ça les connait et cela suinte dans une dimension assez martiale. Les orchestrations plus typées du monde du symphonique se trouvent portées en bon dosage sur les morceaux assez épiques que sont « Decaying Observer » et « Blakulla's meadow ». Le chant assez déclamatoire de Wyatt Houseman l’installe dans un espace d’observation et assure une sorte d’objectivation sur le travail musical. C’est un peu comme s’il était en dehors de l’œuvre, en position méta, mais tout en irradiant les mélodies, amenant son énergie à impacter le rayonnement de l’ensemble musical. Sur le titre éponyme, nous voyons que le groupe parvient à créer une véritable force, mais pas comme l’on trouve dans les entités plus brutales… cette puissance vient de manière totalement fluidique, partant d’une attitude posée et montant dans les degrés de manière parfaitement naturelle. Il fait plaisir de découvrir des artistes qui portent un travail de qualité, tout en gardant la rigueur qui s’impose à l’exploration de cet univers bien sacré de la divination. Dans ce monde-là, pas d’intégration dans la légèreté. L’œuvre d’Helleborus parle d’elle-même et traversera, si vous êtes avertis, les pores de votre peau, les neurones de votre cerveau. Autre tremplin vers l’illumination.