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Chroniques (703)

23.10.19 04:47

!SHAPS! - "Sous les pavés"

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Depuis quelques années on voit de nouveau émerger des formations clamant leur appartenance à la scène fusion des années nonantes, mixant du riff lourd du groove et du rap et du hip hop à s’en déglinguer la cervelle ! Et dès l’intro de « sous les pavés », nouveau brûlot de !Shaps!, le ton est donné. En effet le combo d’Argenteuil développe un fusion hip hop metal du plus bel effet. On peut lire que les Français se disent comme une rencontre improbable entre Linkin Park et Ntm. C’est en partie vrai, mais le manque de virulence et d’agressivité dans les types de chants me renvoie plus vers un I AM, notamment dans les placements des chants et les voix plus posées. En parlant des textes ils se veulent engagés ou dénonciateur de notre société actuelle qui sombre dans les abysses (« Les pavés » ou encore « On/off »). Du métal il y en a en abondance et on en vient à comparer le combo d’Argenteuil à Enhancer et Pleymo (« Malström », « VIII.e »). Une vibe Limp Bizkit planne sur le morceau « Insomnie » tandis que le headbanger hip hop rock façon Kid Rock nous remue sur « Qu’importe les peines ». L’album se clôture avec « Jk », véritable condensé de tout ce que le groupe peut proposer, suivi d’une ghost track purement hip hop avec un beat entêtant. En conclusion, !Shaps! ne fait pas partie de la team nowhere mais pourrait clairement prétendre à être leur meilleur fleuron tant ce nouvel album « Sous les pavés » regorge de pépites d’un style tellement difficile à interpréter. À découvrir absolument !!!

Derrière ce nom de groupe rendant homme au Grand-Duc et trésorier des enfers,  adoré par les Philistins, se cache un quintet nous venant tout droit de Toronto. En 6 années d’existence, les artistes nous sortent leur 3ème EP. Musicalement, leur style semble nous mener dans divers arcanes du monde du métal. Leurs influences sont multiples et ils peuvent créer des ambiances à géométrie musicale variable. Le mot « liberté » semble fondamental au chanteur, Astaroth et à ses comparses. Aucune condescendance chez eux car ils nouent des liens respectueux forts avec toute personne qui se donnera la peine de découvrir leur univers.  Leur auditorat sera qualifié de « Source ». Je pense par-là que les artistes nous font comprendre que nous aussi, pourrons nourrir leur force créatrice par l’interaction créée.  « Ascendance » il y a bien. Si le précédent EP « Omnipotence - The Infinite Darkness » nous plongeait davantage dans un univers Thrashy, il y a ici une toute autre ambiance qui se dégage sans nullement manquer d’intérêt. Passons la très honorable reprise de Cradle Of Filth, « Her Ghost in the Fog » qui respecte l’essence originelle de cette pépite. Dès l’écoute d’ « I am Fire I am Death (Alpha) » et d’ « I am Fire I am Death (Omega) » nous sommes transportés dans un Black Death symphonico-mélodique soufflant une grande fraîcheur. C’est même paradoxal car le groupe semble animé par l’élémentaire Feu. L’alchimie qu’ils dégagent est nourrissante tant leur musique semble revisiter l’univers gothique en l’inscrivant dans un cadre de modernité sans bouger à son caractère sacré. Entre riffs énergiques de guitares, basse sobre de bon aloi, claviers éthérés, chant mordant, Astaroth Incarnate nous transporte véritablement, décolle notre âme du monde terrestre. Un superbe voyage que nous leur devons. 

19.10.19 08:13

MERDA MUNDI - "Hatred"

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Nous retrouvons un sacré baroudeur de la scène Belge, le bien maléfique Déhà qui sous l’entité « Merda Mundi » nous sort son 3ème opus. Pour la petite histoire, sous les auspices de ce bien noir projet, il y a 13 ans, le bougre s’était lancé dans son implacable analyse sociologique de notre ère contemporaine.  Déhà, véritable chef d’orchestre disharmonique, avait frappé fort, surtout avec son second album de 2014 « VI – Khaos », très apprécié des puristes et qui, à l’époque, allait avoir l’honneur de se voir comparer aux bruyants Britons d’Anaal Nathrakh. Pouvait-il faire encore mieux ou à tout le moins, aussi bien ? Ce nouvel opus comporte manifestement toute la tendresse de l’artiste qui nous explose littéralement le cerveau. Une véritable puissance destructrice est présente des premières notes aux dernières. Il est remarquable de constater qu’un seul artiste développe une telle aura musicale et plus encore, parvienne à créer un véritable séisme. Les 4 longs morceaux enfonceront leurs crocs acérés dans vos chairs…et rien ne relâchera la pression, l’oppression. « Condemn Them » ouvre le bal, des damnés et vous agrippe sous un riffing rageur boostant une batterie martelant la plus infime particule du monde vivant. Le chant est en parfaite osmose avec cette ambiance indescriptible. On ne peut qu’être réellement possédé pour créer un tel univers. Oui, évolution, il y a. Celui qui s’accroche jusqu’au bout, outre de solides qualités d’endurance psychique, sera récompensé par l’effort tant les passages parviennent à captiver toute votre attention, sans plonger dans une redondance quelconque. De brèves petites pointes mélodiques sont perceptibles. Cet album est remarquable et grimpe très haut sur l’échelle de puissance de l’éradication. Si la haine doit avoir un timbre, les vibrations perforantes de cet opus en seraient l’essence. Déhà prouve que l’enfer est sur terre.

Ce qui est captivant lorsque vous consacrez du temps à la découverte d’albums divers, c’est la capacité de certains artistes à vous induire des sentiments divers, allant de la révulsion profonde à une sorte d’extase ressentie face à des chefs d’œuvre musicaux.  Et puis, il y a ceux qui vous mettent dans une sorte totale de neutralité, vous plongeant dans la surprise ni bonne, ni mauvaise. C’est le cas de RRAAUMM, projet solo de l’artiste M.K. (guitariste et chanteur dans le groupe Westphalien de Black,  Häxenzijrkell). Si nous avions capté sa passion pour le black plus cosmique teinté de métaphysique, force est de constater que sur cet album, il se libère totalement à travers 4 titres oscillant entre 7’51 et 11’50. Pour être passionné par la Nature, un tel titre montre toute la profondeur de pensée de M.K. Le noyau du temps danse éternellement et tout le brio de notre voisin Germain réside dans la capacité qu’il a eue à introduire ce concept dans son univers musical. Nous virevoltons et c’est là la clé de l’opus. Le superbe « Spiral Black Vortices » en est une illustration parfaite. M.K. nous tire l’esprit sur un fil vertical, tendu entre le noyau terrestre et le zénith cosmique. Son black métal semble intégrer des dimensions types de l’electronic Body Music pour ce qui est ancrage dans l’angoisse existentielle (Ecoutez les superbes notes glaciales sur « Out Of The Aeons ») pour ensuite prendre de l’altitude magistrale dans des plages nettement plus spatiales et éthérées (5ème minute du titre éponyme). Le chant grave est posé avec minutie car l’artiste semble accorder la priorité à l’expression musicale elle-même. Le problème réside dans le fait que l’on peut éprouver un sentiment de lassitude à la longue au vu de quelques redondances. Sans doute serait-il judicieux de varier la rythmique à défaut de modifier l’atmosphère qui elle, reste cohérente. Cet album est bon et apporte des sensations. Il manque peu de choses pour atteindre le niveau d’un Darkspace qui sait garder l’attention de l’auditeur tout un album. Je ne voudrais point ternir la beauté du travail réalisé là par cette remarque incisive car nous trouvons toutes les bases utiles à l’émergence d’une sorte de perfectionnement de l’œuvre. L’artiste évoluera et certainement en se surpassant. A découvrir. 

Non, ils ne viennent pas de Minas Tirith même si c’est là que Cirion, l’intendant du Gondor, a placé les clés d’Orthanc, le Mont du Croc. Plus sérieusement, voici le second album Canadien d’un artiste qui en 2018 nous a démontré tout son amour pour l’œuvre de Tolkien avec la sortie d’un très respectable album, « Dush agh Golnauk ». Une année s’est écoulée…, pas sa  dévotion envers cette œuvre titanesque qu’est le Seigneur des Anneaux. Au contraire, Dorgul intensifie l’hommage en s’associant avec Harslingoth.  Un groupe de plus aux côtés de Summoning et de Cirith Gorgor ? Justement, non, nous l’avions déjà découvert et cela se confirme plus que jamais. Keys of Orthanc possède bien sa propre griffe et est loin de camper dans la médiocrité. Ses atouts ? Une musique différente de celle du cultissime Summoning, bien plus dure, plus agressive, moins atmosphérique dans sa dimension épique. Et c’est là le point fort du groupe. Nos idées reçues, nos représentations mentales sont totalement contrebalancées… En effet, si vous écoutez les deux superbes morceaux instrumentaux que sont le titre éponyme et « A Dawn in Mordor », cela dérange car vous avez le sentiment d’être plus ancrés dans une musique Moyen-âgeuse avec de superbes consonances Folk.  On a l’impression d’être en profond décalage de l’univers de l’Héroïc Fantasy. Et pourquoi ne pas envisager le Mordor dans cette ambiance particulière ? Ce sentiment étrange sera vite atténué par les pistes de l’album qui vont amener un black guerrier. « At the Gate » vous plonge dans l’action sans fioritures. Les aires mélodiques n’enlèvent rien à l’âpreté de fonds. Le growl de Dorgul et l’apport chantant d’Harslingoth me captivent totalement. Nos artistes vivent l’œuvre en toute congruence. Les espaces musicaux sont diversifiés avec des claviers légèrement en retrait qui nourrissent les images en votre âme. La basse est sobre et la batterie frappe la marche des troupes. Les chœurs apportent l’altitude utile à l’ensemble. Sur « Besieged », nous avons l’impression de voir tomber nos frères de combat à nos côtés. L’agressivité est là, il y a oppression permanente. Sur « The Old Castle of Durthang », je trouve toute la beauté de ce que j’appelle l’école de Black Québecoise. On peut parler de musique déferlante. « Lord’s Bane » vous fait penser à un bon vieux Enslaved sans les Vikings. L’écoute en une traite est très plaisante…ça passe sans tirer en longueur. Vous vous remettez « Dush agh Golnauk » pour comparer. Il y a bien évolution qualitative. De bon, Keys of Orthanc passe à très bon. Plus besoin de ressentir une nostalgie pour Summoning. Une conclusion m’envahit la conscience… Summoning accompagne la quête des Héros… Keys Of Orthanc est définitivement dans les rangs des forces ténébreuses. Est-ce que ça ne risque pas de changer le cours de l’histoire ?

Déjà 7 ans de carrière pour nos artistes de Portland et l’occasion de maintenir leur confiance au label 20 Buck Spin pour couvrir leur second opus d’une production déjà pas mal alimentée. Si en 2017 le trio allait se renforcer d’un second guitariste d’expérience, Casey Linch (Trepanation, Aldebaran,…), c’était, toujours à la même époque, après l’écriture de leur E.P. « Poisoned Blood ». Si dans le death on a déjà tout entendu, à mon humble avis, Witch Vomit possède sa propre griffe malgré son ancrage dans les standards de cette scène bien fournie du métal de la mort qui tue. Ce second album s’écoute avec aisance et beaucoup de plaisir… Les morceaux s’enchaînent entre mid-tempo et accélérations contrôlées tout en nous préservant d’une sorte de lassitude. Nos Ricains possèdent le sens de la mélodie. Dès les premières notes de « From Rotten Guts », je ressens une sorte de syncrétisme universel à travers les influences U.S. mais aussi Européennes et Scandinaves. Les baguettes de Filth martèlent solidement les fûts et titillent ses cymbales pour notre plus grand plaisir. Les 2 guitares apportent une belle richesse dans l’exploration de l’univers glauque du groupe. Au niveau de l’ambiance, vous apprécierez les profondeurs « Despoilment », transcendées par le growl grave de Tempter. En toute humilité, l’entité « Witch Vomit » n’a pas encore trop à envier à un Cannibal Corpse car elle prouve qu’elle sait techniquement y faire. Le titre éponyme de l’album est une pure merveille qui vous prendra à la gorge tout en vous compressant les côtes…mais le pire…le morceau est super court…c’est un peu comme un bon coït interrompu. Sur « Dead Veins », les artistes offrent une atmosphère très groovy. Sur « Dripping Tombs », morceau bien plus éthéré, on apprécie le jeu de basse de Jason par ses petites pincettes fantasques…tandis que l’ensemble fonce dans un registre à la Six Feet Under. Les Oregonais semblent avoir pitié du mauvais traitement qu’ils infligent à nos neurones car ils nous proposent une plage instrumentale assez paisible « Squirming In Misery » et ma foi, bien ficelée. « Fumes Of Dying Bodies » clôture dans un style à la Entombed. Globalement, cet album accrocheur mérite votre écoute. Par-delà le bon moment passé, je me dis que le Death made in U.S. possède de fameux atouts pour assurer sa survie. Witch Vomit est un robuste ambassadeur en la matière.

S’il a traversé la vague des années 90 du black underground, l’artiste complet qu’est Evighet (Eternity pour les initiés) revient des ténèbres pour déposer son second opus. La patience est toujours récompensée au vu des 13 années qui nous séparent du premier album « Bringer of the Fall ». Tout ce temps écoulé, l’ami Eternity l’a consacré à ce qu’il aime le plus, composer, jouer. Inspiré par ses ténèbres psychiques et son expérience quotidienne, il s’est alors fixé un challenge, et pas des moindres… Réaliser un album ultime dédié à sa révérence spirituelle envers l’Art noir. Bien que l’objectif soit ambitieux, un homme qui rêve de déplacer des montagnes, pour autant qu’il s’entoure judicieusement, peut au moins espérer atteindre le sommet. C’est ce qu’a fait notre cher Evighet en s’adjoignant les services de quelques pointures… Notons la présence à la basse de Blasphemer (Ex-Mayhem, Aura Noir,…) et des membres de Nocturnal Breed et Den Saakaldte. Eternity, en accompagnement de sa guitare, allait assurer le chant et se permettre d’inviter en growleur additionnel Brynjard Tristan (ex bassiste de Dimmu Borgir et d’Old Man’s Child ; reconverti en chanteur chez Angstkrieg).A priori, les pions noirs assez puissants étaient sur l’échiquier. Cela allait-il suffire pour atteindre la perfection visée ?

Levons le suspense… cet album est excellent.

Clairement la sauce a pris entre les musiciens. Sur les 10 titres de l’opus, 3 titres s’avèrent être de véritables tubes de Black : « Sun of Hate » avec ses riffs envoûtants et sa rythmique écrasante ;  « Te Nostro Deum Sathanas » qui dans un style musical plus Suédois lance un refrain énorme et hypnotique et le titre éponyme qui délivre une oppression sans commune mesure. Au rayon tuerie, dans la pure tradition du Black n’roll Norvégien, le superbe « Bringer of the Fall » vous mettra dans les cordes. « If I Ever Lived » colle parfaitement à cette atmosphère plombante et perforante. Le chant est habité et cohérent avec le sens de l’œuvre maléfique. Au final, le produit est excellent et porte un black haut en noir et riche de vivacité. L’album mérite vraiment que l’on s’y attarde car loin d’être passable. Est-ce là une pierre angulaire du Temple édifié au porteur d’une toute autre lumière ? Cela m’apparaît en être une petite brique mais du mur porteur.

Mais quel bonheur de retrouver nos Basques de Numen pour ce 4ème opus de leur carrière. A l’écoute des 8 pistes de cette œuvre nouvelle, nous retrouvons le remarquable univers musical caractérisant le groupe. Leur régularité de travail est époustouflante tant on retrouve leur âme folklorique vouée à l’amour des terres de l’Euskadi, amplement chargées d’histoire. « Iluntasuna soilik » ouvre le feu dans une pétulance fort appréciable qui est transcendée par les superbes riffs mélodiques de Jabo et de Xabier. En une écoute, tout le génie de nos artistes parvient à vous captiver totalement en imprégnant votre esprit non sans une solide efficacité. « Lautada izoztuetan » poursuit dans cette dynamique à la manière des meilleures inspirations de Dark Funeral. Un souffle glacial se dégage de l’ensemble et la prestation vocale torturée d’Aritz transporte en toute cohérence l’auditeur. Un petit côté « Mayhemesque » virevolte sur « Pairamena » qui vous apparaît plus pausé mais tout en allant bien creuser dans la profondeur. « Iraganeko errautsak » est une véritable perle de Black dans un  style croisé entre MARDUK et IMMORTAL. L’album est excellent et d’une efficacité technique sans faille.

19.10.19 07:34

KOSMOS - "L’envol"

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Nekros poursuit sa quête initiatrice et nous sort le 5ème opus d’une carrière riche de 9 années. Travaillant toujours dans un cadre de pure liberté, ce nouvel album porte les traces d’une évolution. A l’écoute des 9 pistes, nous sommes frappés par la sérénité qui se dégage de l’ensemble. Point de Black cosmique comme le nom de l’entité pourrait laisser penser mais bien plus que cela… En effet, c’est un Black introspectif neutre qui se dégage de la musique assez apaisante. Point de mélancolie, point d’agressivité forcée. Les longues pistes nous emmènent plutôt dans ce que je qualifierais être une quête chamanique de la découverte des mystères de la nature. En démarrant avec « La Brèche », nous campons d’emblée une haute dimension spirituelle, c’est là, à mon sens que s’ancre « L’envol ». Il n’y a pas de destruction mais un voyage métaphysique dans la création. Nous sentons les multiples influences dans cette œuvre qui n’est plus vraiment au noir. Ecoutez donc l’explosion vers la félicité, accessible par cette brèche ouverte dans les ténèbres passées. Le lien est fluidique entre les morceaux en suivant un fil conducteur sacré.  La progression est fulgurante et l’album est plus qu’agréable d’écoute.

19.10.19 07:23

BELENOS - "Argoat"

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Belenos, c’est près de 24 ans de carrière dédiés à la culture Pagano-celtique et la griffe intemporelle de Loïc Cellier, véritable maître d’œuvre qui nous offre un 8ème album. Nous retrouvons tous les ingrédients qui font la force du projet, riffs incisifs teintés d’espaces mélodiques, une puissance de feu, des chœurs graves et un chant frontal habité.  Les 9 titres en langue Bretonne semblent plonger leurs références dans la nuit des temps de cette superbe région. Sur le très énergique « Karv-den », je déduis sans doute un très bel hommage à Cernunnos, ancien Dieu que nous avions en commun avec les Gaulois. « Bleizken » nous revêt d’une peau de loup pour nous prodiguer une assez puissante énergie guerrière dans une atmosphère bien mélodique et donc ancrée dans la mesure. Le titre éponyme, plus qu’un simple hommage, renvoie aux mystères des bois de la Bretagne intérieure. A ce stade, je ressens une musique aussi spirituellement profonde que celle véhiculée sur « Hospodi » de Batushka. L’imparable coup de cœur m’envahit sur le superbe « Nozweler ».  A l’instar d’« Huelgoat », le black de Belenos porte dignement un somptueux témoignage à la Beauté profonde de la Bretagne.