Chroniques

Chroniques (703)

Déjà le douzième album pour les bavarois et toujours aussi sombre et magnifique. A la croisée des chemins entre le dark metal et le doom, ils ont toujours réussi à faire mouche, aussi bien par leurs mélodies que par les voix. Bon, il faut avouer qu’ils ont commencé par le death/doom… Malheureusement, même s’il n’y a absolument rien à jeter, il est quand même assez court, un peu moins de quarante minutes pour dix titres. On a un gros goût de trop peu à la fin de l’écoute. Mais soit, il vaut mieux qu’il soit trop court et excellent que plus long et chiant. Comme pour leurs précédents albums, écoutez le !

17.10.19 06:03

THE AGONIST - "Orphans"

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Sixième album et quel album ! Trois ans après le terrible « Five » que pas mal de gens ont dénigré, à tort, les québécois nous reviennent avec « Orphans ». Plus sombre que les précédents et plus mature, ce nouvel album va faire parler de lui. Alors oui, dès les premières notes, on sait que c’est du The Agonist. Ils ont ce son et ce style inimitable mais, bien que je déteste quand un grand groupe est trop prévisible sur ce qu’ils vont faire, ce n’est pas le cas avec eux. L’écoute est fluide, surprenante et on en prend plein les oreilles. Bien que classé dans le metalcore, ils ne restent pas coincés dans ce style, et c’est tant mieux. Encore une fois, ils prouvent qu’ils peuvent encore dépasser leurs limites et nous sortir un magnifique album et que leur déclin est loin d’être annoncé !

Un groupe de punk celtique originaire de République Tchèque, orignal me direz vous ? Ce sont les tchèques de Pipes and Pints qui nous présentent sept ans après la sortie de “Found And Lost” leur troisième album, “The Second Chapter”. La nouveauté et la petite touche irlandaise supplémentaire, c’est leur nouveau chanteur, Travis O’Neill venu, du pays de la pinte de Guinness. On retrouve tout le long de l’opus un mélange simple, dynamique et prenant de sonorités punk, rock et folk traditionnel agrémentés de cornemuse. L’orientation musicale semble plus tirée sur des sonorités de folk traditionnel comme le prouve “Dark Into The Night” tout en restant prenant. Il y a aussi des titres très dynamiques et vivifiants tels que “Raise Our Flag” ou encore “Fist of Defiance”. Pipes and Pints, c’est surtout des musiques festives taillées pour les concerts dans la veine de groupe comme Dropkick Murphys, The Rumjacks ou encore Flogging Molly… Amateur de ces groupes, amateur de punk celtique, de musique festive ou de nouvelle découverte, Pipes And Pints est fait pour vous !

17.10.19 05:59

THEATRE OF TRAGEDY - "Remixed"

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Ah! Theatre Of Tragedy… Un de mes péchés mignons depuis la sortie de leur premier album éponyme en 1995. Ça ne nous rajeunit pas. Et j’appréhendais un peu cet album remixé. Surtout peur d’entendre quelques-uns de mes titres préférés déformés voir saccagés. Et que nenni ! Dès l’entrée en matière, j’ai été aux anges. « And When He Falleth » ouvre le bal et c’est mon titre préféré de toute leur carrière et il est remixé par un de mes groupes electro préféré : Das Ich. Quel pied ! Sur ces treize titres, deux ont été remixés par Das Ich mais également par VNV Nation, Funker Vogt ou encore Icon of Coil. Un album absolument à avoir si vous êtes fan de ce groupe pionnier !

17.10.19 05:57

ANTICOSM - "The Call of the Void"

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Bien décidés à faire varier les plaisirs, Anticosm nous délivre un cocktail détonnant entre deux genres. Au menu : chant guttural, riffs furieux et envolées cosmiques. Que ce soit un « Behold the Venom Crystals » , dont le niveau de riff/minute est totalement stratosphérique au moment du bridge,ou un « Fall Asleep » nous poussant dans nos derniers retranchements par sa rythmique fluctuante et ses cordes semblant se propager dans un écho infini tout du long de ses 5:28 minutes d’extase ! Parce que, oui, la grande majorité des titres de la galette sont d’une longueur généreuse nous laissant pleinement nous imprégner de toute la maestria déployée par le groupe. Ainsi, le titre éponyme prend tout naturellement son temps pour afficher ses meilleures armes :il débute, en toute simplicité, par quelques accords de mandoline , avant de nous cracher sa rage au visage au quart du morceau (qui survient après une minute trente quand même !).  Cette puissance monstre ne nous quitte plus ensuite… . Au contraire, elle s’emballe et s’accentue jusqu’à atteindre son apogée, lors du dernier tiers, tirant judicieusement en longueur. Péché de gourmandise par excellence, ce troisième opus nous a  amplement satisfait !

 

On a ici un album bien typé symphonique. Le disque commence directement par un chœur qui met dans une ambiance assumée de bout en bout. Le groupe propose des passages épiques, d’autres plus calmes comme sur « Now it’s Time » ou encore, des moments surprenants comme « Escape from Alcatraz » et ses chœurs. C’est un réel plaisir pour les oreilles du début à la fin ! Les chansons défilent sans qu’une seule ne fasse tache dans ce lot de 10 titres. Et même après plusieurs écoutes, l’attrait reste le même et les défauts dans les morceaux, s’il y en a, ne se font pas sentir. Le bémol général qui peut être émis, est le manque d’un titre phare qui reste en tête. Le CD est très agréable, certes, mais un élément marquant et identifiable, aurait permis de mettre, encore plus en valeur, la particularité du groupe et de le sortir du lot. Mis à part ça, l’album vaut la peine et je le conseille à tous ceux qui apprécient le genre.

Résolument retro, cette ressortie du dernier album de Death SS est une occasion nouvelle de découvrir le dernier-né d’un artiste de l’ombre, malgré une carrière aussi longue que prolifique (il pré-date tout de même Maiden, Mercyful Fate… et même King Diamond dans son registre occulte et shock). Touche-à-tout, s’illustrant dans plusieurs genres, c’est le vers, le bon vieux heavy, que « Rock’n’Roll Armageddon » lorgne. Enchaînant les hymnes théâtraux tonitruants , les  fulgurances à la guitare, chaque titre se dote de sa propre ambiance… de sa propre histoire. Tel un maître de cérémonie, Steve Sylvester insuffle sa vision dans chacune des pistes de l’album, que ce soit « Witches’ Dance » et son atmosphère lugubre sortant tout droit d’un film d’horreur, ou « The Glory of the Hawk » s’apparentant presque à une bande-son de western spaghetti. Loin de se limiter au lyrique, des titres plus pêchus, comme « Zombie Massacre » ou « Hellish Knights », viennent s’acoquiner à l’ensemble pour proposer un peu d’adrénaline à cette foire au monstre. Œuvre géniale d’un maître-architecte créant dans un silence déconcertant, depuis bientôt 40 ans, gemme mésestimée d’un genre éculé, cet armageddon mérite le détour !

Des coups sourds, des murmures… . Voici comment débute «Genesis Vol.666», leur premier album. Cette atmosphère inquiétante est de bien courte durée, car, sitôt les 26 secondes de l’intro dépassées, nous sommes accueillis de plein fouet par une avalanche de percussions lorgnant vers le thrash bien vénéré. Ce n’est qu’à partir du refrain, que l’industriel se manifeste, donnant un cachet très mélodique et presque symphonique à l’ensemble. Le tout, accompagné de vocaux tantôt éraillés, tantôt gutturaux… . Et on est qu’au premier morceau ! Si le reste de l’album s’en tient à cette recette (et de facto : surprend moins), il reste impeccablement calibré et maîtrisé. Puissant, rythmé, n’abusant pas des sonorités excentriques offertes par ce style, préférant, au contraire, leur donner plus d’impact en les sublimant… . Chaque titre déploie ses armes judicieusement pour nous offrir une belle palette d’émotions et de rythmes au sein même du morceau. «Annihilation of the World of Spirits» semble tout droit sorti d’un film d’horreur des années 90, tandis que «Neon Antichrist» semble sorti de Doom II avec ses sonorités violentes, presque «arcades» . Un album bourré de bonnes idées, très complet et jouissif.

17.10.19 05:35

BORKNAGAR - "True North"

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Pointure mondiale du Black progressivo-Folk, l’extraordinaire entité musicale norvégienne qu’est Borknagar, s’en allant mine de rien sur 25 ans de règne, nous sort la perle ultime de leur carrière en ce très surprenant 11ème opus. Il y a fort à parier que les fans les plus exigeants seront totalement déstabilisés vu la tournure prise. En effet, si nos artistes excellent dans les joutes titanesques voix claire/voix criée, riffs envoûtants, racines folkloriques parcimonieuses mais dosées, force est de constater que la maturité atteinte nous propulse cette fois dans un univers bien plus Post Rock avec nettement moins de parties agressives. Ne crions pas au scandale, mais souvenons-nous que là était le but visé lors de la création du groupe : jouer un registre mélodique et sans doute partir en quête vers l’ultime Beauté, par une sorte de transcendance. L’objectif est amplement atteint. Dans les parties dures, « Thunderous » et « Mount Rapture » vous garantiront les sensations auxquelles nous sommes habitués. Des morceaux comme « Tidal », « Up North » et « Lights » déstabiliseront tant le travail mené est énorme avec un rendu hors-norme. Et que dire de ce magnifique « Voices » ? Epoustouflant !!!

Encore un groupe qui n’est pas de mon style au niveau de la voix. Musicalement, un bon son bien gras à la sludge/stoner mais avec une voix à la heavy metal. Tout ce que je déteste. Mais bon, c’est juste un détail. L’album est trippant par ses rythmiques et surtout ce son bien gras à souhait, un poil plus aigu que les premiers Black Sabbath. Malheureusement, difficile d’en dire plus pour moi. C’est un album à avoir pour tout fan de sludge/stoner old school. Sorry, je n’en fais pas partie. In Doom We Trust !