Hielkin

Hielkin

Deuxième album pour ce quintet suédois. Il est autoproduit et mixé par Jacob Hansen (Flotsam & Jetsam, Volbeat, Amaranthe, ...). Le groupe se présente comme faisant du « Metal Melodique Moderne ». L’album va droit au but et ouvre sur l’excellent « Presence of Mind », véritable pépite : les riffs sont accrocheurs, la voix est puissante, maîtrisée et le refrain entrainant. (ndla, après écoute j’ai pris ma gratte pour le rejouer tellement je le kiffe). Vient ensuite « Paradise Of The Architect » qui pousse la porte de l’épique et laisse une plus grande place au synthé sans pour autant perdre en énergie. « The Black » est plus typé metal symphonique et quant aux riffs cadencés de « From Sound To Silence », ils viennent soutenir le growl de Nils Molin (Amaranthe) en guest sur ce titre. Passage obligé, la ballade, « Hologram » garde malgré tout la marque énergique de la formation. On frôlera la pop avec « Waterfall », on aura un petit goût folk avec « The Road To Redemption » alors que « Apex » offre des sons plus agressifs. Bref un album qui tient en haleine de bout en bout et qui offre une variété de genres, tout en puissance. Sans aucun doute un incontournable.

31.03.20 10:58

DOOL - "Summerland"

Deuxième album pour ce quintet de hollandais. 'Summerland' vient du paganisme  et se réfère au paradis, nirvana, peu importe comment on l’appelle. L’album a été enregistré au DAFT Studios à Malmedy, Belgium, et au Studio Cobra de Stockholm, Sweden, avec Martin Ehrencrona (Tribulation, In Solitude). Le mix et le mastering ont été effectués par Mangnus Lindbergh (Batteur de Cult Of Luna's ). On note quelques invités de marque : Per Wiberg (Opeth, Spiritual Beggars, Candlemass), Farida Lemouchi (The Devil's Blood) et Okoi Jones (Bölzer). L’album est énergique et mélancolique à la fois et chaque titre est un ovni à part entière avec sa propre identité. On passe de « Sulfur et Starlight » énergique et très gothique pop à « God Particule » à la structure plus élaborée ouvrant sur des rythmiques quasi chamaniques  et se lançant dans des rythmes lancinants et entêtants. Le titre éponyme, « Summerland », nous plonge au plus profond de la mélancolie et de somptueuses mélodies alors que « A Glass Of Forest » montre le côté aigre-doux du genre surfant entre des parties planantes et agressives. Pour situer le type de chant, la voix de la chanteuse Ryanne van Dorst n’est pas sans rappeler celle de Brian Molko (Placebo) mais en mieux (subjectivité quand tu nous tiens !). Ce sont en tout 9 morceaux qui nous font voyager dans ce genre très particulier en nous en montrant de nombreuses facettes. Un album de très grande qualité dont plusieurs écoutes seront nécessaires pour découvrir toutes ses subtilités et s’imprégner de son univers.

Un concept album pour ce quintet mené par leur talentueuse chanteuse au spectre vocal impressionnant. Au travers de morceaux à la beauté mélancolique ou à la brutalité émotionnelle, l’album est à la fois sombre et épique. On vogue au travers des genres pour découvrir l’histoire d’un capitaine naviguant à la recherche de la vie éternelle. « Ignit Defendit », instrumental magistral, annonce le départ et nous amène vers le premier morceau harmonique dans la veine du power metal symphonique « Ghost Of A Dream ». On traversera l’épique et énergique « Every Crest » qui soulève déjà le voile sur le growl que leur frontwoman est capable de tenir et dont toute l’ampleur se mesure sur le très black « Fearless » qui n’est pas sans rappeler l’univers de Dimmu Borgir. « Bury you » est une des pépites de cet album où l’émotion est portée à son paroxysme. Le voyage se termine en douceur sur le titre éponyme, instrumental, digne d’une B.O. L’album impressionne par l’aisance avec laquelle ce groupe passe d’un genre à un autre tout en gardant sa signature, par la technique de ses musiciens et par l’étendue des possibilités vocales de leur leader. Un vrai renouveau dans sa catégorie !

1er album pour ce trio issu du Pays basque qui nous propose un death metal old school. Concept album, il raconte la vie d’une créature entre l’humain et une entité chimérique, martyr de l’humanité, qui tente de sortir d’une vie sordide et découvre ses pouvoirs. Chaque morceau est une tranche de sa vie et « Funeral Path » instru digne d’un film d’horreur pose les bases de cet univers sombre. On passe par des morceaux aux riffs accrocheurs et révoltés tels que « Forest Of Flesh » et «Epidemic Fangs » mais aussi par des ambiances sombres et agressives dans «The Gatekeeper » ou « Black Valley ». On y retrouve des morceaux plus structurés et techniques comme « Old Skull Road », « Wind Of Chaos » et de la puissance pure dans « Butcher’s Pray » ou «Antidote Trap ». L’histoire de cette vie se referme sur un dernier morceau instrumental doux-amer. Les influences du trio, à savoir la grande époque de Cannibal Corpse, Obituary, Sepultura ou Morbid Angel pour ne citer qu’eux, sont omniprésentes sans masquer la « patte Red Dead ». L’album est excellent et nous rappelle cette grande période bénie du Death old school. Bien que techniquement et harmonieusement irréprochable, l’album aurait bénéficié grandement de solos dignes de ce nom, qui à mon sens auraient vraiment apporté une signature au groupe et encore plus d’amplitude aux morceaux...

Issu de la rencontre entre Zak Stevens (ex Savatage) et Aldo Lonobile (Secret Sphere), ce nouveau projet repose sur les qualités de ses deux membres fondateurs. On est dans le heavy metal pur et dur avec en ouverture « Fallen» directement dans cette lignée. « Rise » propose une approche plus puissante et énergique alors que « Under The Spell » et « The Serpent» amènent leurs riffs accrocheurs et leur groove. Une approche plus sombre est offerte avec « Twilight » et que serait un album de heavy sans ballade, ici acoustique et mélancolique sous le titre « Brought To The Edge ». Techniquement irréprochable avec des solos d’Aldo impressionnants et la voix puissante de Zak, cet album, bien que très bon, ne prend aucun risque et ne surprendra pas. Une valeur sûre pour ceux qui n’aiment pas sortir de leur zone de confort.

13e album studio pour ce trio qui en a encore sous le coude pour nous étonner. Enregistré au Willie Nelson’s Austin, Texas Studio, l’album est brut, direct et parfois marrant. Il nous prend directement avec « Ain’t Gonna Stop » énergique et au riff accrocheur. Beaucoup d’influences sur cet album que l’on retrouve sur « Bring It Back » ou « Last Time Again » qui font penser respectivement au Ramones et à Motörhead. « You Ain’t The Boss », quant à lui, fait resurgir AC/DC pendant la période « Dirty Deeds ». Les morceaux « Gettin’Into Each Other’s Pants » et « That’s A Thing » nous rappellent que Supersuckers n’est jamais à prendre trop au sérieux ! À citer encore deux reprises : « Dead, Jail Or Rock n’Roll » de Michael Monroe et « A Certain Girl » de Allen Toussaint à la sauce « Suckers ». Ce sont au total 12 titres qui nous montrent l’entendu du talent de ce groupe. Un excellent album qu’il me tarde de voir en live lors de leur tournée qui débute en Mars.

Premier album pour cette formation hollandaise qui a dû surmonter de nombreux problèmes, dont la disparition tragique de son chanteur en 2019. Ils puisent leur inspiration dans des groupes tels que Insomnium, Omnium Gatherum avec un son qui mélange puissance, mélodie et une touche de doom. L’album est produit et mixé par le groupe et de très bonne qualité. L’intro instrumentale « Reminescence » n’est pas sans rappeler leurs influences et ouvre de manière aérienne sur des morceaux plus structurés et mélodiques où technicité et harmonie se mêlent. « Forsaken » et « Eye Of The Storm » montrent la puissance de la formation alors que « Fracture Existence » ou « The Bitter Inheritance » exploitent les différentes facettes du style et laissent s’exprimer les guitares tantôt énergiques tantôt mélancoliques. L’album offre un break grâce à « Reassurance », morceau acoustique de toute beauté. L’album se referme sur « Remembrance », titre épique de plus de 8 minutes qui nous expose un panel complet de la virtuosité et de la sensibilité de cette formation. Sans être révolutionnaire, c’est un très bon premier opus qui sent bon les influences finlandaises.