Ymir

Ymir

Premier opus pour ce trio australien ! Eh bien que dire, cet opus m’a appelé à plusieurs reprises les unes après les autres. Dès le départ, il vous annoncera la couleur d’une Australie qui veut vous tuer et que vous aimerez haïr ! Ici toutes leurs haines sont concentrées dans des mélodies endiablées et des vocaux hurlés avec tellement de rage et de ferveur que Satan doit jubiler. Les mélodies sont prenantes, et on se surprend même à chanter en chœur avec DM qui occupe les vocaux. Vous frissonnez avec Dodamon aux guitares et Knecht Ruprecht vous tiendra un rythme effréné du début à la fin derrière les fûts ! Ici, pas le temps de discutailler, la haine est là, leur rage se fait entendre et nous on en redemande ! Rappelez-vous Deadspace qui venait aussi de ce pays maudit et nous avons proposé un opus de grande qualité en DSBM, ici ils officient dans un black metal plus traditionnel, teinté de mélodie qui accroche l’oreille directement ! Pas de demi-mesure ni d’accalmie, le tout est envoyé du début à la fin ! Vous l’aurez compris au travers de ces quelques lignes, je suis totalement conquis alors allez jeter une oreille ! L’essayer, c’est l’adopter !

Le quatuor américain nous revient, mais cette fois-ci avec un single intitulé « Reborn in Darkness », le groupe qui a pris son nom de Games of Thrones est là pour faire déferler le feu du dragon éponyme ! Puisant leurs inspirations parmi les plus grands, tels que Darkthrone, Watain, Agalloch, Viserion propose ici un black metal teinté de back vocaux death avec un growl des profondeurs du monde. Le rythme est assez soutenu, lancinant à l’image de leur inspiration et chaotique pour couronner le tout. C’est une formule qui fonctionne, ce titre est un plaisir, bien qu’assez court avec ses quatre minutes, on en redemande encore et on reste sur notre faim le temps que le prochain opus sorte de la bouche des enfers de son propriétaire. En attendant, régalez-vous avec cet unique titre !

Un projet solo formé depuis 2013 par IDVex, férue de doom metal et ça se ressent bien. Ce cinquième album du one-female-band mêlant subtilement black metal, des sons expérimentaux et une grosse dose de doom metal, nous offre plus d’une heure de musique. C’est lent, c’est sombre, c’est un chant scandé à la manière d’un rituel païen, au début l’écoute est assez agréable avant de devenir assez vite répétitive et d’une lenteur probablement voulu par le style. Il a tout de même des éléments intéressants, commençons par cette voix puissante et assurée, transmettant une certaine mélancolie, qui colle au concept à merveille. Les instruments sont correctement exécutés, mais l’ensemble reste trop répétitif à mon goût. C’est un album qui ravira tous les aficionados de black metal et de doom metal qui verront ici leurs deux dadas réunis sous la coupe d’un album maîtrisé, ceux qui sont allergiques à la lenteur du doom passez votre chemin !

Les Norvégiens de Satyricon, nous dévoilent un nouveau méfait, on est tout hypé, tout content, ce dernier s’intitule « Satyricon & Munch ». La première écoute est assez déstabilisante, ça ne ressemble pas à du black, le groupe aurait-il sombré dans la folie, ou l´apathie ? Eh bien non ! Cet album est en fait interprété pour une exposition d’art, Munch est le nom du musée à Oslo qui leur a proposé cette étrange expérience. Le duo s’est alors mis au travail en mélangeant divers styles et outrepassant les différentes barrières. Cela donne un album assez particulier, difficile à appréhender. L’ambiance est assez sombre et glauque, elle se veut assez minimaliste. Tout au long, l’auditeur de black metal sera déstabilisé, cela n’a rien à voir avec les précédentes sorties et créations du groupe. Comprenez bien que c’est dans l’optique d’une exposition d’art pour un musée que cet album fut créé, il doit donc être assez lisse pour être audible aux auditeurs, malgré-eux, du musée, ce qui donne cet étrange sentiment de platitude. Les reliefs n’en ont que très peu et sont assez disparates. Cet album est pour moi une déception mais conviendra sûrement mieux aux auditeurs sensibles à l’électro, ou aux rythmes très lents comme le doom. Soyez curieux, jetez-y une oreille !

La formation française fait son grand retour après un sans-faute sur les trois premières sorties, avec un Meyhnach au chant (« Légions Noires », « Mütiilation »), ce dernier ayant quitté la formation s’est fait remplacer par RSDX (« Weltbrand », « Funeral Winds »). LSK manque à l’appel après que Satan l’a rappelé à ses côtés. Torturer d’« Arkhon Infaustus » n’est plus non plus dans le groupe. Il est donc assez légitime de se demander si cette formation n’est pas tombée en morceaux après les affres du temps et de la vie ? Eh bien non ! Tout ce beau monde réuni, il était grand temps de les retrouver, car ils jouent ensemble depuis un moment déjà sans avoir enregistré de pistes. L’ensemble de l’album vous mettra à mal et dans vos derniers retranchements, il n’y a aucune pitié, miséricorde ou humanité là-dedans ! Tout est fait pour vous faire mal, vous faire suinter de terreur et de haine… Ils vous délivreront les flammes de l’enfer tout au long de ces neufs tracks ! Les riffs sont bouillants, pensants et parfois une mélodie à peine audible vient apaiser ce déchaînement de violence comme sur « Genesis Undone ». « Hell Militia » c’est un bloc qui vient t’écraser la face sous une montagne ! En revanche ce bloc n’est pas franchement digeste, et les écoutes ne s’imbriquent pas d’elles-mêmes. C’est lourd, c’est puissant, mais ça se digère.