Romane

Romane

No Tin Godz est une formation récente, on peut même dire nouvelle, qui pourtant, atteint un niveau époustouflant. L’EP en 5 titres est bourré de tant de références incontournables qu’il serait impossible de toutes les citer. On entendra parfois des intonations à la Jonathan Davis (Korn), quelques fois un style à la Rob Zombie, ou des influences de Hellyeah, le tout mixé dans une sauce hard rock des années ´90. Étrangement, toutes les influences citées (liste non exhaustive) se marient bien et font ressortir le meilleur du groupe. Le résultat obtenu, c’est cette impression d’avoir écouté le troisième ou quatrième album d’un supergroupe. Le niveau technique est si haut et la précision des notes est tant mise en avant, qu’il m’est en réalité impossible de concevoir que le groupe naisse tout juste.

On ne présente plus Feuerschwanz, leader du folk rock-metal de la scène allemande depuis maintenant un bon bout de temps. Deux CDs pour la version deluxe, deux mondes opposés et totalement différents. D'un côté, le Memento Mori, album qui porte très bien son nom : profitons de la vie et apprécions ce qu'on a à juste titre. Voilà le genre de message que le groupe souhaite faire passer. Et pour se faire comprendre, quoi de mieux que de faire entendre son plaisir de composer, et d’interpréter au plus haut niveau. Le groupe est heureux d'être là, et ça se sent tout au long de l'écoute. Que ce soit sur des titres mélodieux (« Krampus » , « Ultima Nocte ») ou sur des titres plus doux (« Das Herz eines Drachen »), l'aura du groupe nous enveloppe sans équivoque. Il est vraiment difficile de se détacher de l'ambiance tellement l'opus est prenant. Le deuxième CD est un album de reprises, version folk. Et là, ma stupéfaction est à son comble. Passant de The Weeknd, à Manowar et Ghost, et... O-zone. Les roumains qu'on a tous connus pour « Dragostea Din Tei » auront aussi le droit à leur reprise, façon Feuerschwanz. Et quelle reprise !

La seconde partie nous livre des covers toutes aussi étonnantes les unes que les autres pour compléter un très bon album. « Memento Mori » est facilement rendu accessible par la propreté de la production et par les thèmes abordés, qui parleront à tout le monde.

19.02.22 18:21

SVARTSOT - "Kumbl"

Svartsot a pris le pari risqué à travers “Kumbl” de revenir, après sept ans sans nouvelle sortie d’album, vers un folk traditionnel médiéval à leur sauce.  

Si la mélodie nous ramène directement dans une ambiance celtique, et le chant nous rappelle fort probablement d’autres groupes tels que Amon Amarth ou Finntroll, l’exercice d’innovation reste compliqué pour Svartsot. L’album peine à démarrer, mais il n’en est pas moins intéressant sur la longueur. En effet, il regorge de petites surprises parsemées par-ci et par-là afin de surprendre son auditeur. A commencer par “Carmen Vernale”, un très ancien chant latin totalement revisité par le groupe mais en conservant la langue originale. Le groupe parvient également à nous montrer une facette plus douce avec “Villemand” et son chant chuchoté. L’enchaînement de “Liden Kirsten”, “Rottefængeren” (qui se trouve selon moi être la pièce maîtresse de l’œuvre), et “Den Store Stygge Stimand” est particulièrement efficace et trouve un intérêt décisif dans l’écoute de l’album. Nul doute que l'effet produit sur scène lors des prochains live sera magistral. Dommage qu’il ne soit pas placé un peu plus tôt dans la tracklist, car les titres passés deviennent insuffisants à ce stade de l’album.

« Kumbl » est un album réussi. Les pistes sont plus ou moins égales en termes de puissance et de mélodies, et c'est exactement ce que l'on peut attendre d'un groupe tel que Svartsot. Les danois ne tombent pas dans la facilité, sans pour autant renouveler le style.