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31.03.22 - Le Gros 4

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Premier concert de l’année accompagné de la levée des restrictions sanitaires, la date du GROS 4 à Lille s’annonce bouillonnante ! Le plateau est composé de Mass Hysteria, No One Is Innocent, Tagada Jones et Ultra Vomit qui se réunissent pour une tournée des Zéniths de France. Cette tournée folle est inédite et dispose d’une règle simple : il n’y a pas de tête d’affiche. Effectivement, chacun dispose du même temps de jeu d’une heure et l’ordre de passage est tiré au sort tous les soirs. Cette série de concerts est aussi l’opportunité de voir ces différentes formations jouer dans une configuration de scène optimale accompagnée de visuels diffusés sur un grand écran ainsi que des effets pyrotechniques.

Nous nous retrouvons sur la seconde date de la tournée qui se déroule au Zénith de Lille. Celle-ci s’est produite sous des conditions météorologiques plutôt anodines et glaciales pour une fin de mois de mars entre de la pluie et de la neige. Néanmoins, l’ambiance va bouillonner à l’intérieur pendant quatre heures de concert qui sont joués dans l’ordre suivant : Mass Hysteria, No One Is Innocent, Tagada Jones puis pour conclure Ultra Vomit.

Mass Hysteria inaugure la soirée, malheureusement la moitié du public est encore dehors alors que le concert commence en raison de soucis indépendants de la salle. Une très mauvaise circulation et des parkings complets les uns après les autres dans Lille vont mettre beaucoup de personnes en retard … J’accède enfin à l’intérieur du Zénith sous les sonorités de « Tout est Poison » alors que le set est déjà entamé. L’ambiance est bouillante sur la scène et dans la fosse et les classiques s'enchaînent avec « Contraddiction », « L’Enfer Des Dieux » ou encore « Chiens De La Casse ». Mouss par son dynamisme communicatif entraîne la foule dans un joyeux bordel. Comme d’habitude des wall of death se produisent sur «Plus Que Du Metal » tandis qu’une chenille se forme par la suite sur « Furia » qui conclura le set. Mass Hysteria ouvre le bal en grande pompe pour une soirée qui s’annonce prometteuse.

C’est au tour de No One Is Innocent d'enchaîner la soirée. La formation défend essentiellement son dernier album « Ennemis » sorti en octobre dernier avec des titres comme « Forces Du Désordre », « Dobermann » ou « Polit Blitzkrieg ». Même s’il faut avouer que la fougue présente durant la prestation de Mass Hysteria est redescendue d’un cran, cela continue de pogoter dans la fosse notamment sur les classiques comme « Nomenklatura », « La Peau » ou encore « Charlie ». Tandis que sur scène le groupe continue à bondir dans tous les sens avec un set centré sur l’efficacité. Je trouve que comparé aux autres prestations, les visuels présents sur les écrans ne sont pas totalement utilisés, néanmoins cela reste un détail. No One Is Innocent nous livre une prestation dynamique qui terminera avec un wall of death sur son classique « Silencio » ainsi que « What The Fuck » qui conquiert la foule qui chante en cœur.

La soirée se poursuit avec les bretons de Tagada Jones avec leur Punk Rock enragé et engagé. Leur nouvel album « À feu et à Sang » est mis à l’honneur avec des morceaux comme « Nous Avons La Rage », « Elle Ne Voulait Pas » ou encore « De Rires & De Larmes », tandis que les effets pyrotechniques flambent, notamment sur le tube en devenir « Le Dernier Baril ». Si ces nouveaux morceaux, futurs tubes de punk fédérateurs, ont conquis la foule, nous retrouvons évidemment les classiques comme « Zéro De Conduite » ou encore « Je Suis Démocratie ». Un court moment d’accalmie et d’émotion retentit avec « Vendredi 13 » qui rend hommage aux personnes ayant perdu la vie dans les attentats… Le groupe ne se laisse pas abattre et nous partage sur scène une énergie survoltée qui se transmet dans la foule qui n’arrête pas de pogoter. Il faut avouer que le public du nord est toujours bouillonnant et ceci se prouve une fois de plus ce soir. Niko nous partage sa bonne humeur d’être présent et que le projet du GROS 4 prenne enfin les routes, sept ans après la naissance de l’idée.  Assurément, un concert de Tagada Jones ne peut pas se finir sans leur hymne « Mort Aux Cons » (ou plutôt « Antisocial » des temps modernes comme je le surnomme) que le public commençait déjà à chantonner bien avant le moment attendu. Ce morceau conclut le set sur des ondes positives tandis que le public bouillonne encore. De nouveau, Tagada Jones nous prouve son efficacité et sa vivacité sur scène. De plus, c’est un plaisir de les voir dans des conditions optimales avec les écrans géants qui permettent de mettre en avant les illustrations de leurs différents morceaux. Alors que le concert est terminé, le public rejoint le hall pour se désaltérer tandis que l’air de « Mort Aux Cons » continue d’être chanté. Heureusement que l’énergie du public est encore présente car le dernier concert de la soirée avec Ultra Vomit va être tout aussi mouvementé.

Nous assistons au dernier concert avec la crème de la crème d’Ultra (putain de) Vomit qui débute son set sur le traditionnel générique des Looney Toons. Si leur dernier album « Panzer Surprise » est sorti depuis cinq ans, le groupe trouve toujours le moyen de se renouveler et de nous divertir. Ici, la diffusion d’animations sur les écrans géants va permettre de donner vie à un concert totalement déjanté. Ultra Vomit nous régale de ses classiques comme « Un chien Géant », « Calojira », « Je ne t'es jamais autant aimé » … Tandis que les riffs à la sauce d’AC/DC retentissent sur « Jésus », ce dernier en personne viendra en chaise roulante pour ressusciter sur scène.  Puis, Jésus va avoir l’honneur de séparer la fosse en deux pour le wall of chiasse de qualité pour le classique « Pipi Vs Caca ». Tandis que la fameuse minute Manard nous réserve un « magnifique » moment qui va être autant désagréable pour lui que pour la foule (si je reprends ses propos) avec une reprise de “Désenchantée” de Mylène Farmer. Le set continue avec un nouveau morceau « Mouss 2 Mass » évidemment destiné à Mouss de Mass Hysteria dans lequel nous pouvons clairement distinguer l’air de la chanson de Brice de Nice. Le groupe renoue avec ses morceaux les plus sombres de la première heure comme « I Like To Vomit », « Une Souris Verte » ou encore « Phoned to Death ». Pendant tout le set, Ultra Vomit reste très communicatif comme à son habitude tandis que la foule est totalement déchaînée. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, le concert se conclut sur le morceau culte « Je Collectionne Des Canards (Vivants) » avec le monsieur des canards en personne. Ultra Vomit comme à son habitude mélange avec brio sa virtuosité et surtout son humour décalé qui séduit la foule.  

Le GROS 4 est une belle initiative qui réussit à rassembler le temps d’une soirée des groupes français de qualité. Ces derniers peuvent mettre leur virtuosité en avant et présenter des concerts de qualité avec des visuels et des effets pyrotechniques qu’ils n’ont pas l’habitude d’avoir sur des petites salles. Il est temps de quitter le Zénith avec des souvenirs plein les oreilles et plein les pattes pour les plus téméraires dans la fosse.  

Informations supplémentaires

  • Salle: Zénith
  • Ville: Lille
  • Pays2: France
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