The Wall

The Wall

On reprend la même recette et on recommence… Force est de reconnaître que Limp Bizkit ne se renouvelle pas et c’est tant mieux. Beaucoup de gens nous sortent la même rengaine « C’est toujours la même chose » ou « c’est du réchauffé » mais un bon plat n’est-il pas meilleur le lendemain ? Fred Durst et sa bande sont restés dans les années 2000 et le résultat est là : bon mais sans surprise. Le chant rappé n’a pas vieilli et reste efficace tant il est accompagné par ce son metal tellement typique. De plus, très peu de groupes font du Nu Metal (Rap Metal) comme Limp Bizkit, cela donne encore plus de poids à cet album. Il est à noter que la track « Turn It Up, Bitch » sonne comme un bon hit de Cypress Hill et « Don’t Change » vous rappellera des ballades chantées par Green Day. Cela permet à cet album de revisiter la belle époque où MTV diffusait encore de la musique (si tel était le but). Un sourire est apparu sur mon visage en parcourant la tracklist qui faisait quand même très « pipi-caca » avec ses titres « Snacky Poo », « Empty Hole » ou « Pill Popper ». Si le Limp Bizkit d’avant vous manque alors plongez dessus. Dans le cas contraire, ne vous attendez pas à de la nouveauté. Et si vous ne connaissez pas encore le groupe, laissez-vous séduire car Limp Bizkit est un monument du Neo.

Né des profondeurs d'Internet en 2017, Leechmonger est un groupe de deathcore en plein essor avec un penchant pour l'écriture de chansons à couper le souffle et des récits écrasants. Après avoir sorti deux précédents EP’s en 2018 et 2019, l'année de la pandémie les a vus sortir des singles (sept en deux ans). Avec un son unique bouillonnant sous la surface au cours des quatre dernières années, ils ont recruté Casey Tyson-Pearce d'Angelmaker et Cole Daniels de Fleshbore évoluant ici dans un registre plus technique et progressif. Le groupe a réussi depuis sa création à maintenir une marque cohérente tout en mélangeant plusieurs styles de musique, y compris des éléments de deathcore technique, d'orchestrations et même de chants gutturaux. C'est un disque méprisant qui déclenche rapidement en nous de la colère, de l’anxiété et de la terreur. « Deathwish » est idéal si vous avez des frustrations à contenir ou une énergie à extérioriser lors d’une séance quotidienne de sport. Je vous invite vivement à l’écouter.

15.12.21 20:16

JOHARI - "Yurei"

Après une série d'événements malheureux qui ont reporté sa sortie (un procès pour artwork non autorisé, un blocage inexplicable de matériel audio dans les plateformes de streaming), le troisième album studio du trio de progmetal Johari, formé par Connor Hill (voix, claviers), Gabriel Castro (guitare) et Corey Sturgill (batterie), a enfin vu le jour. Relativement inhabituel dans un même album, « Yurei » présente deux styles distincts de musique. D’un côté, nous pouvons trouver des chansons Djent avec ses riffs électriques avec un côté atmosphérique et un chant clair comme sur « The Answer », « Rejuvenate », « The Wandering Flame » ou « Cercles ». De l’autre côté par contre, des morceaux tels que « Fast & Heavy », les trois « Insomnium », « The Genesis Tree » ou « Introspect » où les versions -core sont beaucoup plus puissantes et les voix plus agressives donnent l’impression d’avoir été conçues par un tout autre groupe. A l’instar d’un électrocardiogramme, l’écoute de l’album est tantôt reposante, tantôt plus dure ce qui permet de casser le rythme et de garder l’auditeur en haleine durant toute la durée du voyage nommé Yurei.

Après une absence de plus de trois ans, Impending Doom nous revient avec un petit ep de derrière les fagots et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne sont pas là pour faire du crochet. La violence et l’arrachage de dents sont au rendez-vous dès « Satanic Panic » et se poursuivent tout au long de ces vingt minutes dont est composé ce cinq titres (oui seulement cinq titres pour trois années d’attente). Longue attente pour un plaisir si court (on dirait la perte d’un pucelage pendant ou à la fin des études) mais souvenez-vous à quel point cela peut être bon. « Culture of Death » ravira la Beatdown family car rien ne survit après un tel déchaînement de sauvagerie.

Formé par les membres de Crystal Lake (Ryo-chant, YD-Guitar) Shadows (Hiro-chant, Kazuki-guitare et voix, Takahiro-guitare et voix) et Noisemaker (AG-vocal, Hide-guitare, YU-KI-basse, UTA-batterie), le groupe a déclaré qu’ils avaient décidé de créer ce rassemblement afin de soutenir les salles de concert japonaises confrontées à des situations désastreuses… Un peu comme toutes les salles du monde entier. Franchement, le résultat est rafraîchissant. Respectant le milieu musical de chacun et mettant une pêche de tous les diables, le méga groupe, pour ne pas dire la réunion de potes, est une franche réussite. Les compositions sautent du rock festif d’un Blink 182 à du metalcore en passant par du punk. Cela rappelle parfois cette période de fin des « eighties » et début des « nineties », quand la chaîne de télévision MTV passait encore de la musique et qu’elle nous rafraichissait avec des clips de rock. Je salue l’initiative, la performance et souhaite qu’ils soient l’exemple pour d’autres formations de par le monde. Aider la culture ne se limite pas à protester.

Avis mitigé sur cet album qui m’a à la fois donné envie de danser et de chevaucher mon fidèle destrier pour partir à la chasse aux licornes en tout genre. La comparaison peut paraître comique mais je m’explique : le chant rappelle beaucoup d’albums de metalcore et m’a donné l’envie de me refaire les premiers albums de Bullet for my Valentine (« Fallout »). Dans le registre de la chasse proprement dite, ce sont les riffs de guitare et le ton donné par la batterie qui m’ont emmené dans un univers épique (ou hippique lol) notamment sur « Devastation » qui m’a définitivement catapulté hors de mon monde. Petit coup de cœur pour « Burn’Em » qui, lors de mes écoutes (matinales), m’ont donné le coup de fouet pour tenir la journée entière. Un bon album à mettre sous le sapin ou à offrir à toute personne ayant besoin d’un coup de boost. ”Through Life and Death” est très bon et pourra convaincre le plus sceptique des metalcoreux voir des two-steppers.

15.12.21 19:59

ENDTROCITY - "XIX"

Connu comme l’un des groupes les plus célèbres de la scène post-hardcore et metalcore taiwanaise, Endtrocity nous sort son premier full album après plus de onze années d’activité. Jouant vraiment sur les variations de sons et jonglant habilement entre plusieurs styles tels que hardcore, metalcore et des sonorités électro, le quintet de Taipei a réussi le pari gagnant car l’album est une véritable tuerie. Pleines de punch et d’énergie, les compositions ont de quoi rivaliser avec les plus grands du genre. De plus, cet opus a été rédigé en anglais afin de conquérir le monde non sans y incorporer quelques influences locales afin de rappeler d’où ils viennent. Des tracks comme « Anti-Emotions » ou « Fear of God » ne manqueront pas de vous donner l’envie de tout casser mais j’avoue avoir un petit faible pour « Give In » qui allie les trois styles musicaux précités ainsi qu’un petit côté néo metal dans le refrain me rappelant les Ill Niño ou P.O.D du début des années 2000.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Drown in Sulphur ne fait pas dans la dentelle. « Essence » commence dans le calme avec une petite mélodie digne d’un film d’épouvante mais se poursuit avec un son lourd et nous ensevelit sous un growl aussi gras qu’un snack d’après soirée. Si l’on espère pouvoir se reposer par la suite, c’est raté. En effet, les trente-sept minutes de « Sulphur Cvlt » sont un massacre auditif (au bon sens du terme) car en plus de la musique pesante due aux riffs lents, lourds et martiaux, se rajoutent un chant du même acabit et des mélodies (« The Crawling Chaos » et « Sulphur Cvlt ») leur permettant de figurer dans la sphère du Blackened Deathcore comprenant déjà des monstres tels que Lorna Shore ou Carnifex. Deux eps et maintenant un album font de Drown In Sulphur une valeur sûre de la scène Deathcore actuelle et ce n’est par leur petit dernier qui nous fera dire le contraire car c’est une tuerie qui ne demande qu’à être écoutée. Je vous laisse seul juge mais c’est à vos risques et périls.

Je sais déjà ce que vous allez me dire : « Encore un groupe de death metal suédois qui sort un album, ce sera le même que tous les autres sans originalité aucune » Et bien que nenni ! Certes, cela reste dans le thème du death old school passant accessoirement par le thrash ou le black metal, mais pas que. Si vous aimez les tracks lentes et puissantes comme Cannibal Corpse l’avait fait avec « Scourge of Iron », vous ne pourrez qu’aimer cet album. Ce dernier est lourd, que ce soit dans son ambiance, le son, ou encore dans son thème. Il colle parfaitement avec une apocalypse zombiesque où les cauchemars et les massacres emplissent votre quotidien : le « rêve noir » si je peux l’appeler ainsi. Ne se contentant pas du seul rythme vanté ci-dessus, Coffin Creep nous gratifie également de riffs speed et pleins d’énergie comme par exemple sur "Sepulcher Enigma", "Puking Necrophilia II" et "Nekropolis". Du bon gros death metal qui sort un peu des « vus et revus » de ces derniers temps.

Dirigé par leur leader, Doug Heiser a utilisé le temps et le confinement à la maison pour écrire plusieurs chansons ancrées dans le genre Post-Hardcore qui combinent des éléments de Pop-Punk, de Rock alternatif et d'Emo. Les personnes impliquées dans ce disque viennent de tous les horizons, de différentes scènes musicales mais partagent l'objectif commun de faire de la bonne musique. Au lieu de chercher un chanteur permanent, l'idée est devenue d'élargir les horizons en recrutant un chanteur / invité pour chaque morceau. « Vol I : Maybe Next Year » s’apparente presque plus à une compilation ou à un collaboratif plutôt qu’à un album à proprement parler. Il n’est en aucun cas à douter qu’il n’y aura jamais de concert de Coe Hill, à moins qu’ils arrivent à rassembler l’intégralité des guests présents sur ce skeud. Personnellement, « Edge of Collapse » est le meilleur morceau de l’album, s’apparentant très fort à un metalcore à la We Came As Romans. Il a le mérite de donner envie de pratiquer le two-step et de donner la pêche. Enchaîné directement par un « Deadweight » plus calme, « Vol I : Maybe Next Year » évolue en dents de scie dans l’énergie et l’ambiance. La curiosité me pousse à me demander jusqu’où le projet Coe Hill va-t-il aller ?

Hardcore irlandais avec une grosse paire de … moyens, Bailer débarque en nos contrées avec un album plein de promesses et d'énergie comme on les aime. Pour une fois changer, nous allons parler de la batterie plutôt que de la guitare car il faut l'avouer, Sean Conway (batteur) connait son métier sur le bout des doigts et tient à nous le faire ressentir. Comment ne pas avoir envie de détruire tout le monde après un album contenant tant d'intensité et de puissance. De plus, Alex O'Leary n'est pas en reste avec son chant sortant de manière viscérale et agressive loin d'une mélopée antique (chant lent et monotone, ndlr). Des titres comme "Strung Out", "Scourge" ou "No Apologies" ne sont pas faits pour vous permettre d'aimer votre prochain dans des journées difficiles (ah ouaiiiiiiis, c'est un peu le principe du hardcore). Fan de Cancer Bats, Converge ou Coilguns, foncez car cette plaque vous est destinée.

Pourquoi te caresser dans le sens du poil quand on peut te traiter avec une machine d'extraction de peau de vache ? Existentia ne prend même pas la peine de te mettre en condition car «Planned Obsolescence » te maltraite d'entrée de jeu. Voix grave et profonde, riffs et batterie ne sont pas là pour la décoration mais plutôt pour attendrir la viande. Le message de notre trio de Philadelphie est clair : ils sont là pour faire de l'abattage massif sans laisser de survivant. Débutant leur carrière, ils empruntent le meilleur chemin pour gravir les échelons. Ils font preuve d'une telle technicité musicale et d'une telle lourdeur de tonalité que tout public écoutant du Brutal Death ne pourra qu'apprécier ces quatre titres à leur juste valeur. Un massacre à en devenir…

Fort d’une expérience de plus de sept cent concerts, festivals à la pelle et presque trente ans d’ancienneté, Primal Age est un pionnier de la scène metal. Traitant depuis longtemps de la défense de la cause animale, végétarisme, écologie, dénonciation de la surconsommation de masse, cet album ne déroge pas à la règle fixée par le groupe. Commençant d’ailleurs par un extrait du discours de Severn Suzuki, douze ans, lors de la conférence du Sommet de la Terre des Nations Unies à Rio de Janeiro en 1992, « Intro & Wise Old Men » entame les hostilités avec force, empoignant l’auditeur par la gorge avec un hardcore oldschool tel que Primal Age sait le faire. Souffrant d’une impression de répétition par intermittence, les onze titres sont malgré tout entraînants et peuvent devenir très violents si ceux-ci sont vécus en live. Vivement le retour en concert pour pouvoir constater à quel point tout ceci peut être efficace dans le pit. Que tout le monde prépare son protège dents, Primal Age arrive.

Retour sur un EP cinq titres après (ou toujours pendant ça dépend du pays) cette merveilleuse pandémie nous ayant coupé du monde culturel pendant au moins une année et demie. Une fois de plus, c’est un mini-album que nous propose The Agonist après plus de deux ans d’attente et leur dernier opus « Orphans ». Que dire de cet amuse-bouche de vingt-trois minutes à part qu’il nous laisse sur notre faim. Les tracks ne manquent pas de rythme mais personnellement je trouve que le chant clair est trop mis en avant tant par le mixage que par sa redondance dans les différents morceaux. En effet, les chants growl sont fondus dans la masse musicale, se mêlant à merveille aux compositions, alors que le chant clair, lui, est mis beaucoup trop en avant faisant penser aux albums de Madonna durant les « nineties ». Doté d’une bonne ambiance ainsi que de bons riffs entrainants, cet EP pourra tout de même plaire à la fanbase du groupe qui pourra au moins se mettre quelque chose sous la dent en attendant un véritable nouvel album.

Traitant de la place de l’homme moderne en visitant la psychanalyse freudienne et en utilisant la poétique de Byron, Hranice Abyss y mêle ses influences death metal pour y mettre la forme. Il est vrai que ce mélange de poésie/psychanalyse posée sur des influences à la The Black Dahlia Murder ou Necrophagist ne manque pas de charme et n’a jamais aussi bien porté son nom de «metal extrême». De plus, l’aphagie se définit comme une impossibilité de déglutir, ce qui correspond parfaitement à leur thème qui veut faire le parallèle avec l’incapacité à digérer les sentiments des autres dans la civilisation actuelle. Le chant alterne growls et cris aigus, ce qui ne manquera pas de plaire à tout amateur de death metal.  Ajoutez à cela une guitare thrash incisive et une batterie percutante à souhait. Ne vous attendez pas à des rythmes rapides car en dehors de «Pathfinder» qui est un peu plus thrash, le reste de cette plaque varie entre le lent et le mid tempo. Un bon disque qui peut aboutir à un bon album dans un futur, espérons, proche.

Après un EP sorti en 2016 et un premier album en 2018, Halcyon Days nous gratifie d’une troisième sortie studio pour le moins entraînante et groovy. Le groupe démarre les hostilités en puissance avec «Awakening» dont le refrain nous rappelle le côté festif d’une fête étudiante à l’américaine (malgré leurs origines norvégiennes). L’album pourra rappeler au public belge la similitude à nos compatriotes de Wolves Scream tant par le côté énergique des compositions que par les breaks, alternant les rythmes lent enchaînés et des parties «Two step». «Keep Myself From Sinking» est un album passe partout, à savoir que toutes les tracks sont accessibles pour monsieur et madame tout le monde (genre de personne à qui vous posez la question «Qu’est-ce que tu écoutes comme musique ?» et qui vous répond «J’écoute de tout»). Relativement bien accueilli à la sortie de son deuxième album «Rain Soaked Pavements & Flesh Cut Grass» (Un million de flux sur Spotify), il est à espérer que ce nouvel opus soit aussi bien accueilli et permettra au groupe de poursuivre leur ascension plus que méritée dans le monde du metalcore.

Chacun a sa façon d’évoluer et de survivre à certaines situations. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort et c’est de cette façon qu’a été écrit cet ep de six titres. Endure The Affliction joint sa manière de combattre ses démons et ses addictions à un rock sudiste agrémenté d’un soupçon de metalcore. Changeant littéralement de tout ce qui a été fait précédemment, le combo de Louisiane a voulu se renouveler et évoluer afin de ne pas s’enliser. L’originalité dans ce skeud est l’apparition occasionnelle de passages «osés» de Heavy Metal. J’entends par là le fait que le heavy ne colle pas forcément à tous les styles mais dans ce cas-ci, il est placé avec intelligence et passe très bien sans choquer qui que ce soit. Bref, ces six titres s’écoutent agréablement et ont le mérite de faire passer un bon moment ainsi que de vous faire découvrir un mélange musical pour le moins efficace.

Comment mieux résumer le nouvel ep de Vilegloom qu'en mentionnant le groupe lui-même : "Les pensées et les tentatives suicidaires sont quelque chose que beaucoup de gens ont et/ou souffrent encore. Et comme beaucoup d'entre nous dans le groupe l'ont vécu, ces choses affectent soit notre vie personnelle ou celle de ceux qui nous entourent de manière importante. Tout le monde traite ses démons différemment, et pour nous, cet Ep a fonctionné comme un énorme exutoire pour laisser sortir beaucoup de ces pensées et sentiments, et leur a donné un endroit où résider en dehors de notre propre esprit. Bien que le contenu de ces chansons soit sombre, nous souhaitons qu'elles soient une libération ou un exutoire pour toute personne ayant des problèmes suicidaires, et qu'elles montrent que vous n'êtes pas seul dans la façon dont vous pensez ou ressentez, et qu'il est possible de manifester ces pensées et actions en dehors de leur réalisation". Entre la fin électro de "Old Soul" et "Living Hell" ou la chute de tempo dans "Dead Weight", mon cœur chavire. La voix colossale de leur chanteur ne fait que rajouter de l'ombre à leurs compositions deathcore déjà très pesantes. Si vous êtes fan de Traitors, Bodysnatcher ou BlackTongue, cet Ep est pour vous !

Leur amour mutuel pour une période musicale qui remonte maintenant à un demi-siècle est évident dès le moment où le morceau d’ouverture « Don't Talk About Love » et son riff de guitare à la Thin Lizzy arrive. Fervents amateurs du rock classique des années septante, The Hornets pompe tout ce qu'il y a à prendre dans les légendes de cette époque allant des Stray Cats comme sur « Superman (Nietzsche) », en passant par Status Quo (« Get out… (Baby Get out)) » ou même Lynyrd Skynyrd, Kiss, Chuck Berry voire les Rolling Stones pour ce qui est des autres morceaux. Manquant cruellement de titres marquant les esprits et qui resteraient surtout en tête, l'album est divertissant sans pour autant faire preuve d'originalité. Tenant plus d'une compile des seventies que d'un album personnel à proprement parler, « Heavier than a Stone » ne pèse pas très lourd dans la muzicosphère actuelle. Oserais-je dire que The Hornets manque de "piquant" et de personnalité pour percer… ?

Pas de changement en vue pour Space Chaser, troisième album en neuf ans d'existence et les teutons restent dans leur moule. Chant toujours ressemblant tant dans l'intonation que dans le rythme à celui d’un Bruce Dickinson des premiers jours. Pratiquant un thrash metal propre et bien structuré, le style du groupe manquera cependant de riffs originaux et aura tendance à se perdre dans la masse de groupes sortant du déjà vu et revu. "Give Us Life" ne manque cependant pas de panache. Restant plaisant et donnant la pêche même aux plus vieux d'entre nous, les puristes pourront profiter de Space Chaser et les adeptes du changement passeront leur tour. Les plus pointilleux d'entre vous pourront même pousser le vice en remplaçant les paroles du titre "Give Us Life" par celles de "Postmortem" de Slayer et constater à quel point il est difficile de renier ses origines.