10.12.19 06:47

Infected Rain

Écrit par
Évaluer cet élément
(1 Vote)

En amont de son concert avec Infected Rain à Sarrebruck, j'ai eu l'occasion de m’entretenir avec Elena Cataraga, mieux connue sous son nom d’artiste « Lena Scissorhands ». Au backstage, elle m’a révélé des tas de choses sur le groupe, leur nouvel album « Endorphin » et quelques particularités personnelles.

Vous êtes en train de faire une longue tournée et ainsi vous pratiquez le chant extrême presque tous les jours. Ma première question est donc de savoir comment va votre voix ? Eh bien, vous pouvez m’entendre, non ? (rires)

Oui, ça sonne bien ! Tout ce dont j'ai besoin, c'est un bon sommeil, pas trop de fêtes (rires), de la bonne nourriture et une atmosphère positive - et je vais bien !

Je demande parce que je sais qu'au début de votre carrière de chanteuse, vous étiez sans voix pendant des jours. Oh oui, je n'avais jamais fait partie d'un groupe auparavant, j'ai dû apprendre tout.

En effet, j'ai entendu dire que vous aviez un professeur de chant. Oui, je l'ai toujours !

Avez-vous donc des techniques spéciales pour ne pas malmener votre voix et éviter la dysphonie ? Eh bien, c'est juste un échauffement vocal spécifique pour mon propre ton de voix et je le fais tous les jours. Cela me prend 20 à 30 minutes et j'ai enregistré mes propres exercices avec mon professeur. C'est donc devenu une routine comme se brosser les dents. Par exemple, si vous allez au club de fitness, vous devez vous échauffer et vous étirer. C’est à peu près ce que je fais avant de monter sur scène.

Parlons de votre nouvel album « Endorphin ». La première chanson « The Earth Mantra », qui est rapide et brutale semble être une métaphore pour les humains traitant mal la terre alors que le dernier morceau « Storm » est l’inverse en étant lent et sensible. Il y a des paroles comme « sauve-moi ». Comment décririez-vous le message de l'album ? Il n'y a pas de message unique. On y trouve différents titres avec des messages différents : des chansons sur la dépression, sur la nature, la stupidité des êtres humains et la surconsommation, des chansons d'amour… bref, il y a des tubes très différents.

En effet, ce n’est pas un album-concept. Absolument pas. J'écris sur ce qui me concerne, ce que j'aime ou ce que je déteste ou ce qui me touche d'une manière ou d'une autre. Les derniers temps, je me suis inquiétée beaucoup à propos de la situation de notre planète et j'essaie de m'améliorer. J'ai donc l'impression que l'humanité a besoin de cette poussée supplémentaire, de ce rappel. Notre maison, notre foyer est en train de mourir et c'est de notre faute ! Mais avec la chanson « Storm », j’exprime notre vie qui est faite une recherche constante. Et pour moi cette recherche concerne l'équilibre entre la nature et les êtres humains ou l'équilibre relationnel entre les gens. Il y a un si grand chaos dans le monde et surtout au domaine de l’intersubjectif. Avec les médias sociaux, on a l'impression que les gens essaient juste d'être quelqu'un d'autre et ils oublient d'être eux-mêmes ; ils oublient les vrais sentiments et les vraies relations ! C'est pourquoi j'ai écrit « Storm ».

C’est donc une sorte de problème écosocial ? Oui! C'est tout à fait cela et c'est très difficile de trouver un équilibre !

En ce qui concerne votre musique, il est difficile pour moi de la décrire. Bien sûr, il y a des influences du Nu Metal, du Metalcore, du Metal Alternatif, du Death Metal Mélodique, du Groove… mais, personnellement, je n'aime pas mettre les groupes dans des catégories. Pareil ! Nous n'aimons pas ça non plus ! Donc, chaque fois que les gens nous demandent : « quel est le genre de votre groupe ? », je ne sais pas quoi répondre ! Peu importe !

Je suis tout à fait d'accord, mais si je devais décrire votre style à un ami, que dirais-je ? Vous devriez le décrire comme une musique émotionnelle, mélodique et dure parfois - mais je pense que c'est comme ça que les émotions sont de toute façon. C'est donc juste une musique très émotionnelle.

« Endorphin » est le premier album que vous n'avez pas autoproduit. Il y a quelque temps, quand j'ai entendu que vous aviez signé avec Napalm Records, je me demandais s'il n'y aurait pas de risque de perdre votre joie expérimentale ou même votre liberté totale… Absolument pas, je vais vous arrêter là, car c'est la raison exacte pour laquelle nous avons signé avec Napalm. Nous avions plusieurs offres. Différentes personnes voulaient nous manager ou être notre maison de disques, mais nous avons été très prudents avec tout cela. Nous avons choisi Napalm, car ils étaient intéressés par Infected Rain dès le début. Il y a environ quatre ans, ils ont commencé à nous écrire et ils n'ont jamais essayé de nous changer. Ils ont accepté tout ce que nous leur avons donné: visuels, audio… tout. Ils nous donnent leur opinion professionnelle, ils essaient évidemment de ramener tout cela à un autre niveau, mais en même temps ils aiment vraiment ce que nous faisons et c'est vraiment cool qu'ils nous prennent juste comme nous sommes.

Vous avez eu une belle évolution d'un jeune groupe inconnu vers un groupe qui s’est fait connaître ! Tout s'est déroulé pas à pas. Cela ne s'est pas produit en un an. Chaque année, nos conditions de travail s'améliorent et notre public devient plus grand. Nous pouvons dire que nous sommes en mesure de partager notre musique avec le monde entier et on a la possibilité de faire des tournées. Et tout cela grâce à nos fans qui nous soutiennent.

Donc, après plus de dix ans que vous avez fondé le groupe avec Vidick, où le voyez-vous dans le futur ? Avec un peu de chance, on continuera de faire le tour du monde et d'explorer de nouveaux pays et villes où nous n'avons jamais été auparavant. Le but est littéralement d'être partout dans l'univers !

Je connais un pays où vous n'êtes jamais allé auparavant, le Grand-Duché de Luxembourg ! Il y en a encore tellement…

Mais vous en étiez proche pour votre concert à Arlon en Belgique. Je vous ai rencontré là-bas et vous aviez signé mon pilon ! Oui, oui! (rires).

J'ai rencontré Jennifer Gervais hier. Son groupe « Dust in Mind » jouait avec vous au cours de cette soirée à Arlon. Ils ont fait un super concert transmis en direct la semaine dernière. Ce serait fantastique de voir aussi Infected Rain en direct sur YouTube. Serait-ce une option pour vous? Pas pour l'instant. Peut-être à l'avenir.

Vous avez fait tatouer toutes vos pochettes d'album sur votre corps. Avez-vous déjà un tatouage d'Endorphin ? Juste le nom (Lena me montre le tatouage sur sa main)

Vous êtes presque une œuvre d'art vivante ! C'était en fait un cadeau pour mon anniversaire.

Quelle importance a l'art pour vous? Les tatouages ?

Non, l’art en général et les beaux-arts. L'art pour moi, c'est la vie. Et c’est tout ce que je peux vous dire, je ne peux pas vivre sans ! J'adore les livres, les films, la musique, le théâtre, la danse… tout. Cela me rend tellement heureuse !

Eh bien, parlons du bonheur : vous faites plaisir à de nombreux fans en signant tout ce qu'ils apportent. Je me souviens d'un gars qui vous a donné ses chaussures à signer et si je me souviens bien, vous avez même signé les fesses de quelqu'un ! (rires) Ouais! J'ai signé des culs, des seins, des vestes, des photos, des chapeaux et tout ce qu'ils veulent - ou presque.

Qu'est-ce qui vous rend heureuse ? Cela me rend heureuse ! Être sur scène et partager la musique et les émotions me rend extrêmement heureuse. C’est ce que je veux faire pour toujours !

Vous avez eu un jour libre hier, qu'avez-vous fait après votre concert à Paris ? Nous avons exploré cette ville (Sarrebruck). A Paris, malheureusement, nous n'avons eu que quelques minutes dans la nuit pour voir la Tour Eiffel de loin. Nous nous sommes amusés, relaxés, j'ai pris un bain.

Si je ne me trompe pas, vous vivez en Californie ? J'habite à Las Vegas.

Et le reste du groupe vit toujours en Moldavie. Alors, comment gérez-vous cette situation? Je voyage beaucoup. Je ne suis pas si souvent à Las Vegas.

Que faites-vous exactement là-bas? J'y habite, je fais beaucoup de mannequinat, je travaille comme maquilleuse - parfois directement pour des mannequins et parfois pour des photographes. Et j'ai des amis là-bas, mais ma vraie vie se déroule quand je suis en tournée.

La Moldavie est bien connue pour son vin. Et il y a de beaux paysages et des gens très chaleureux.

Je viens aussi d'un pays producteur de vin, mais nous avons juste du vin blanc. Donc, comme petite surprise, j'ai du Riesling luxembourgeois pour vous remercier de cette interview. Oh Vraiment? Sans blague ? (rires) Merci ! Il ira dans ma collection, j'adore le vin ! Voulez-vous une photo avec le vin ?

Informations supplémentaires

  • Crédit photo: Victoria Wonka
Lu 1800 fois
Plus dans cette catégorie : « Seth Point Mort »