Prééminence du mid-tempo, œillades appuyées au doom ("Commander of Christ", l’épique "Embrace the Rain"), groove pachydermique (le jouissif "Here be Dragons"), ambiances malsaines ("Nine Days of Mourning"), solos mélodiques, growls puissants mais intelligibles, Graceless maîtrise à la perfection une recette depuis longtemps éprouvée. Les Bataves semblent figés dans le début des 90’s, fascinés par les premiers albums d’Asphyx, Bolt Thrower, voire d’Obituary. Leurs compositions, efficaces en diable, offrent en cinq minutes une plongée dans des sables mouvants, nous aspirent vers les profondeurs, vers l’étouffement. Quelques accélérations bien senties, portées par un batteur au taquet, viennent toutefois éviter que la monotonie ne s’installe.
Simple et carré, sans esbroufe, Graceless signe avec "When Vulture knows your name" un album tout aussi old school que remarquable.
En entendant le nom de Gomorra, les vieux routiers risquent de le confondre avec le groupe Rock Psychédélique des années 70 qui s’écrivait avec un « h ». Le premier album "Divine Judgement" du quintette Gomorra est musicalement bien aux antipodes en nous présentant onze titres pleins d’énergie qui se situent entre le Thrash et le Power Metal, avec une petite dose de Heavy. C’est une galette qui flatte aux tympans avec des morceaux qui plaisent dès leur première écoute, non sans rappeler les premiers disques d’Iced Earth ou de Mystic Prophecy. Les Suisses jouent la carte des refrains complaisants et, surtout, des riffings accrocheurs. Mais le point frappant de cet album est indubitablement le jeu des guitares qui sublime avec la maîtrise de Dominic Blum et de Damir Eskic (aussi Destruction). Le titre "Hope For The Righteous" présente un solo de guitare de 49 secondes qui en jette ! Autres morceaux à retenir : les excellents "Flames Of Death“, “Angels Amongst Us" et "Never Look Back" avec son refrain ultra hookline qui incitera certainement le public à chanter. Pour un LP de début, ce savoir-faire musical pourrait surprendre si on ignore que le groupe existe déjà depuis 1994 sous l’ancien nom de Gonoreas.
Groupe à penchant rock des sixties, Electric Boys revient en 2020 avec ce « twelve inches single » (vinyle avec 1 voire 2 titres sur chaque face uniquement, a contrario d’un « long play ») de 2 titres endiablants. Prenant ses racines en slalomant du groove à la pop, ce quartet suédois fait un clin d’œil à toute la période Woodstock de par leur côté rock psychédélique. On sent également l’influence de groupes tels que Blue Öyster Cult, Aerosmith, Black Crowes, Backyard Babies, Firebird ou encore Mötley Crüe. Le groupe a notamment eu la chance et l’honneur de prendre part à l’édition de 2017 du « Monster of Rock Cruise » sur un port ensoleillé de Floride aux côtés entre autres de Vince Neil « The Voice of Mötley Crüe », Cinderella’s Tom Keifer, Queensrÿche, Night Ranger, Saxon, Stryper, etc. Au fil des années, nos 4 musiciens sont partis en tournée avec de grands noms : Metallica, Alice Cooper, Mr Big, Hardline, Vixen et Thunder. Alors Electric Boys, en résumé, c’est quoi ? Une boys band classic rock qui s’éclate, avec de diverses touches musicales échantillonnées de groupes américains ayant émergé dans les années 60-70 voire 80… remises au goût du jour.
Deuxième opus pour les heavy metalleux (ha ha) de chez Devil’s Bargain, et autant faire amende honorable directement : le genre est vieux de cinquante ans. Il est donc tout à fait normal qu’il soit difficile de se renouveler, et que certains éléments reviennent de manière cyclique. Surtout en considérant que la majeure partie des groupes récents prennent pour exemples Accept, Judas ou Maiden (et on ne les blâmera pas !) Néanmoins, difficile de ne pas trouver un certain manque de relief, de folie, de spécificités dans la musique de Devil’s Bargain. Pire que ça, on a parfois l’impression qu’ils piochent allègrement dans tous les râteliers sans spécialement trouver leur propre style. Bien sûr, on a des vocals déployés par un chant clair, quasi-grandiloquent. Certes, on a des riffs aussi techniques que stridents. Oui, on a une courte intro assez chouette sur « Sign of the Times ». Mais ça ne suffit pas à en faire un album mémorable, même en tant qu’hommage. Car le heavy, en tant que premier genre vraiment porteur, représente tout de même un gros fourre-tout duquel tout le reste a découlé. Et en tant que tel, est-il vraiment possible de comparer Sabbath, Priest et Maiden ? Le doute est permis, et surtout : c’est ce qui semble freiner Devil’s Bargain sur sa lancée. S’inspirer du passé pour le sublimer n’est en rien un mal. Mais ici, ils ne semblent rien en faire, ou bien, peine à en dégager un style véritablement personnel. On admettra au moins que leurs sources d’inspiration sont qualitatives, et que le talent lui est bien là. Espérons cependant que de cette matière brute sortira bientôt un nouveau diamant.
Dans la famille hardcore, je demande papy metal ! Et aussitôt, 20 ans après "Revenge", dernier disque de Cro-Mags, Harley Flanagan jaillit du Lower Esat Side de New York avec, sous le bras, le nouvel album de SON Cro-Mags, qui suit deux EP sortis en 2019 – dont les six titres figurent sur ce "In the Beginning". Après bien des péripéties – dont la fameuse altercation au couteau de 2012 – le bassiste a récupéré le nom de son groupe. John Joseph et Mackie Jayson, ses anciens compères présents sur l’emblématique "The Age of Quarrell", continueront quant à eux d’arpenter les scènes du monde entier sous le nom de Cro-Mags JM.
D’entrée, avec les quatre premiers titres, jouissifs et percutants, le gaillard de 52 ans, bien secondé par une équipe solide qui compte Rocky George (Suicidal Tendancies, Fishbone) à l’une des guitares, prouve que sa haine est intacte, que la furie de sa jeunesse est toujours là. La recette est savoureuse, avec ces premières secondes bien lourdes qui cèdent la place à des accélérations féroces, portées par une batterie impitoyable, entrecoupées de solos arides et lointains. Les influences thrash eigthies sont bien là, piquantes à souhait. La voix d’Harley, éraillée, raconte au galop une vie d’errance et de violence. "Don’t give him" est l’exemple parfait de ces chansons justes et sans gras.
"In the Beginning" – 13 titres, 38 minutes – hélas, s’essouffle sur sa fin. Les quatre derniers morceaux sont décevants, à l’image du trop long instrumental "Between wars" ou des samples et du mode quasi spoken words de "Two hours". Dommage, car jusque-là Harley, en bon dynamite man, faisait tout sauter…
Le quintet américain a su s’imposer sur la scène metalcore en développant son propre style de qualité. Huitième album du groupe, « Guardians » regorge de ce qui fait la marque de fabrique de leur musique : des lignes de guitare mélodiques originales sur une structure rythmique syncopée, heureusement sans abus de breakdowns convenus du genre. Il démontre à nouveau la maîtrise technique du groupe et sa capacité de composition. Si l’on reconnait immédiatement le son caractéristique d’August Burns Red, on notera que ce nouvel opus est plus dense et possède une teinte sonore plus sombre par rapport à ces prédécesseurs ; certaines chansons tirant même (un peu) sur le deathcore. Annoncé comme l’album dont l’écriture a été la plus collaborative, « Guardians » est de fait plus compact et plus linéaire que les albums précédents. Certains y verront là un point positif, d’autres (dont moi) regretteront les chansons aux structures plus variées et aux passages inattendus. Ce nouvel album s’inscrit donc dans la continuité, comporte de bonnes chansons (« Empty Haven » est un bon résumé de l’album) et s’écoute avec plaisir même si l‘on pourra regretter le manque de variations auxquelles le groupe nous avait plus habitués.
Si les deux derniers e.p. en date étaient clairement prometteurs, le temps passait sans voir de nouvelles sorties poindre le bout de son nez. Heureusement, le groupe nous délivrait toujours une bonne paire de baffes à chaque concert grâce notamment à la passion dégagée par Lord Sabathan et ses compères. Il aura fallu quatre ans après son dernier méfait, « Morbid Re-Incantations », pour voir naître le premier album de Slaughter Messiah . Et si ce fut long, le résultat en valait le coup. Toujours aussi rugueux et sauvage, le son est toutefois plus puissant, plus digne des compositions. Un mixage qui fait ressortir l'amour du groupe pour la sauvagerie à l'ancienne. Un rendu bien clair et net mais très loin des polissages qui adoucissent le son de bon nombre de groupes actuels aussi extrême soient-ils. Et c'est là qu'est le plus grand plaisir. Comment ne pas succomber dès les premières notes lugubres de « From The Tomb Into The Void » ? Si des références comme Destruction, Slayer et Kreator sont à citer, c'est surtout sur leurs débuts discographiques qu'il faut aller chercher, car Slaughter Messiah a gardé cette rage de la jeunesse qui disparaît quelquefois au fil des ans. Chaque titre possède son propre pouvoir et vu l'homogénéité de l'album il est difficile d'en mettre un en avant. Au bout du compte, c'est tant mieux, car les riffs dévastateurs, les solos inspirés, les martèlements de batterie sur lesquels se greffe cette voix sortie des ténèbres se chérissent sur la longueur. Vivement le retour des concerts du coup !
Pour leur 40e anniversaire, ces pionniers du heavy metal nous proposent à nouveau une plongée dans l’histoire des Highlands, déjà entamée avec les albums « Tunes of War » et « The Clans Will Rise Again ». Pour être totalement imprégné, une partie de l’album a d’ailleurs été enregistrée en Écosse. L’instrumental « The Clansman Journey » donne le ton avec ses cornemuses et prépare à une odyssée qui s’annonce guerrière. On entre directement dans l’action avec un morceau plus heavy « All For The Kingdom » où l’approche guerrière domine sur l’aspect folk. On montera plus tard dans les bpm avec le rageur « Freedom ». On goûte à nouveau au folk écossais avec « Heart Of Scotland » plus lourd et sombre qui amène sublimement à la ballade de l’album « Thousand Tears » avec la participation de Noora (Battle Beast). Les adeptes de cornemuses les retrouveront sur les titres « Gathering Of The Clans » et « Fields Of Blood » et l’ensemble des autres titres feront la place belle à un heavy guerrier si cher au groupe. Ce voyage en douze étapes, d’une qualité et d’une technicité impressionnantes, montre que Grave Digger reste incontournable dans le genre. Sans grande surprise, il reste cependant un indispensable pour les « guerriers » heavy.
Troisième album pour ce trio de la baie de San Francisco. On ne s’attardera pas sur la production qui va droit au but : pas de lissage, ce qui donne un petit effet old school pas désagréable. Le premier titre « Nihilistic Principle » met les choses au point d’entrée de jeu avec un mélange death/trash agressif et puissant. « Legions Of Alienation » est plus lourd, sombre sans perdre d’énergie pour autant. Plus loin « Execution » étonne par son intro/solo guitare, harmonique et planante, qui n’est qu’un leurre pour la suite du morceau qui a un petit goût de black metal. Le thrash, quant à lui, est l’influence principale du morceau « Automation ». L’album est très bon ; la technique, les riffs et les solos sont d’une précision remarquable. C’est un mix du meilleur de ce que le thrash et le death pouvaient nous donner dans les 80’s et on sent aussi une très grosse influence de Morbid Angel période "Covenant", sans être une copie. Amateurs de death sans fioritures, cet album est pour vous.
Protest The Hero est un groupe de musiciens virtuoses scandaleusement sous-estimé : leurs chansons les moins bonnes sont au niveau des meilleures œuvres de bien des groupes. Leur premier album « Kezia », sorti en 2006 (et remasterisé en 2015), était déjà un concept album technique et abouti de haute facture. Et les quatre albums suivants ont réussi l’exploit de maintenir ou d’améliorer le niveau ; ce qui est plutôt rare dans la carrière d’un groupe. Qu’en est-il donc de ce nouvel opus ? C’est tout simplement, encore une fois, une superbe réussite. « Palimpsest » est probablement l’album le plus abordable du groupe car bien plus focalisé sur l’aspect mélodique que par le passé. Plus abordable certes mais sans être ni simpliste, ni convenu. Les chansons sont toujours aussi travaillées et subtiles, les mélodies inspirées et les signatures rythmiques variées. On y retrouve en outre la dimension épique et dramatique de « Kezia » qui manquait un peu dans les albums précédents. La performance du chanteur est particulièrement à souligner : Malgré une perte de voix quasi fatale à la fin de la dernière tournée, Rody Walker, encore plus versatile, apporte énormément d’énergie et d’émotion tout au long de l’album. Si vous êtes fan du groupe, vous ne serez probablement pas déçu par cette nouvelle sortie à la hauteur de leur discographie. Si vous ne le connaissez pas, « Palimpsest » est une très bonne entrée en matière dans leur univers musical. L’écoute vous est, par ailleurs, fortement recommandée si vous aimez les styles de Tesseract, The Dillinger Escape Plan, Between the Buried and Me, ou Periphery.
Feuerschwanz est un groupe typé médiéval avec les instruments habituels. Le groupe peut vraiment transporter l’auditeur dans une autre époque, ce qui est réussi… en tout cas au début. Le problème n’est pas la technique ou l’univers : les premiers titres montrent du potentiel et montrent qu’on peut passer un bon moment. L’album compte 11 morceaux et 7 autres bonus, tous des covers. Bref, ça fait beaucoup d’un coup mais même en retirant les bonus, le disque semble long. Le groupe a cherché à varier ses chansons, à les travailler. Cependant, la structure se ressemble sur chaque. C’est lassant. Pourtant, pris séparément, les titres sont entraînants et passe très bien malgré un côté cliché comme sur « Totentanz » et qui revient à plusieurs moments.
Pour les covers, les remarques sont les mêmes. A part ça, on entend assez bien l’original comme sur « Engel » de Rammstein tout en entendant le style de Feuerschwanz. Pour ma part, je trouve que les sept reprises ne sont pas toutes convaincantes.
Le chant du ménestrel jamais ne mourra. Preuve s’il en est par le titre d'ouverture « Born On A Battlefield » de ce premier e.p. de NEMEDIAN CHRONICLES ! Bien que considéré comme une démo, il n'y a aucune envie de le prendre sous cette appellation. Alors oui peut-être qu'avec le soutien d'une maison de disque et d'un gros studio, nous aurions eu un son encore meilleur. Mais dans l'ensemble, la production, le mixage et surtout la qualité des compositions laissent supposer un vrai premier e.p. qui contient tout ce qu'il faut pour combler le fan de Heavy Metal Epic. Le cadre choisi par le groupe provient des années trente et a été créé par monsieur Robert E. Howard. Nous parlons bien entendu du célèbre Conan dit le barbare ou le Cimmérien. Soulignons d'ailleurs, la très belle pochette réalisée par le graphiste Mario Lopez. Musicalement, le groupe se revendique influencé par les très bons Hammerfall ou encore Blind Guardian. Nous retrouvons également des traces d'At Vance dans le très bon « Monsterslayer » avec son ambiance plus lourde et guerrière. Le fan d'Helloween craquera probablement sur le très speed « The Thing In The Crip » où guitares, basse et batterie s'en donnent à coeur joie. Le groupe avec ces quatre titres dévoile un large panel du genre. La présence des synthés se fait plus discrète ou prédominante selon la direction empruntée pour les titres. Chaque choix à ce niveau est judicieux. Nous nous laissons embarquer dans le monde que le groupe présente sans aucune difficulté. Le titre de clôture « The Song Of Red Sonja » est une aventure à lui seul avec ces presque neuf minutes. Nemedian Chronicles est une nouvelle entité créée en 2017 et nous prouve avec cette sortie qu'il va falloir compter avec eux à l'avenir. Nous attendons impatiemment l'album et vous conseillons de découvrir sans plus tarder cette démo de qualité !
On pourrait se dire que c’est juste une nouvelle box qui arrive sur le marché. Mais avant de parler de cette Headbanger Box, il faut d’abord expliquer ce qu’est une box. Toutes les boxes sur le marché fonctionnent de la même manière. Que ce soit sur la culture geek ou autre, le principe est d’acheter une box ou de prendre un abonnement pour en recevoir automatiquement chez soi périodiquement. Et l’autre principe général est que l’on ne sait pas ce que l’on va recevoir. On connait juste le thème.
Dans le cas de cette nouvelle box sur le marché, c’est au sujet de la culture metal. Tous les deux mois, vous recevrez une box avec un visuel inédit et à l’intérieur, vous pourrez avoir des CDs, un t-shirt, des goodies, des places de concerts ou de festivals, … Niveau tarif, hors frais de port, c’est 39,90€ pour une box ou 35,90€ tous les deux mois.
Nous avons reçu la première box, « Son of a dawn ». Après l’ouverture du colis, nous voilà avec une jolie boîte dans les mains. Très belle finition mais qu’y a-t-il à l’intérieur. Nous y découvrons les digipacks « Stare into Death and Be Still » d’Ulcerate (chez Debemur Morti) et « Tome II » de Grave Circles (chez Les Acteurs de l’Ombre). Mais également un t-shirt inédit des Nantais d’Infinityum, un autocollant des Parisiens de Moonskin et une carte postale avec l’artwork de la box.
Alors, qu’en ai-je pensé ? Ça vaut le prix et ça permet de faire de chouettes découvertes. Mais c’est surtout ce dernier point qui est intéressant, du moins pour les gens qui sont ouverts d’esprit et qui veulent partir à la découverte. Forcément, certains acheteurs/abonnés peuvent tomber sur un album qu’ils ont déjà ou qu’ils ne vont pas du tout aimer. Mais c’est le risque. Le seul point négatif que j’ai trouvé sur la première box était la taille maximale des t-shirts : XL pour les hommes et L pour les femmes. Mais ils ont réglé ce problème et la taille va jusqu’au XXL pour les hommes et XL pour les femmes.
Désireux de découvrir des groupes et avoir un joli collector ? N’hésitez pas. Parce que si les autres boxes seront comme la première, ça vaut le coup !
Juste après avoir sorti un remaster de leur album « Anomaly » (bien sobrement nommé « Re-anomaly »), le quintet de Montréal en remet une couche avec près d’une heure de contenu tout frais ! Manipulant à la perfection ce délicat mix entre des compos ambitieuses, nous caressant les oreilles (ça, c’est pour le côté Melodic) et l’aspect abrasif plus terre-à-terre du Death, chacun des morceaux déploie ses meilleurs atours tout du long. Et avec 5 minutes 30 pour le plus court (et presque huit minutes pour le plus long qui clôt l’album : « Learning To Kill »), autant dire qu’ils n’ont pas hésité à s’en donner à cœur joie. Soulignons l’intro majestueuse de « Stillborn Era », le nihiliste « The First Machine » ou encore « Illusion » et son bridge d’une maestria fabuleuse, prouvant que plus c’est long plus c’est bon (tandis que l’atmosphère, tragique et puissante, qui s’en dégage en fait l’un des meilleurs titres de ce nouvel opus). De plus, à la vue de ces noms (et à l’écoute de leur musique aussi, pas d’inquiétude) on comprend que « The Last Extinction » met clairement l’apocalypse (voire le post-apo) au centre de son univers. Cela passe tant par les paroles que l’ambiance dégagée ou même la pochette. Nouvelle réussite pour un groupe très constant, TLE fera un magnifique plat de résistance après l’apéritif Re-Anomaly… Prendre un dessert ? Tâchons de nous montrer raisonnables…